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L’Union européenne approuve l’accord passé avec la Turquie

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Published : May 07th, 2016
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Category : Editorials

Le 4 mai, Bruxelles a approuvé le libre-déplacement sans visa des Turcs au sein de l’Union européenne. Cette approbation devra encore être ratifiée par un vote des ministres ainsi que par le Parlement européen.

Quelques heures seulement après que Bruxelles a donné son feu vert, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a renvoyé son Premier ministre, Ahmet Davutoglu, responsable des négociations de l’accord avec la chancelière Angela Merkel.

Entretemps, Renzi et Merkel se sont fait la cour, observés par une France extrêmement sceptique.

Résultat final : incertain. Mais Merkel s’arrachera bientôt les cheveux de la tête à mesure que son complot se retournera contre elle.

Comme les choses peuvent changer en une journée.

L’Union européenne sur le point d’approuver l’accord avec la Turquie

Revenons-en au 4 mai : Brussels Gives Green Light to Visa-Free Travel for Turks.

La Commission européenne a accepté le libre-déplacement sans visa des Turcs en Union européenne, et ce malgré le fait qu’Ankara ait manqué de réviser sa législation sur le terrorisme afin de s’assurer à ce que l’accord ne donne pas lieu à la poursuite de journalistes et manifestants pacifiques.

L’octroi aux citoyens turcs du droit de se déplacer librement en Union européenne est l’une des concessions les plus controversées accordées à Ankara dans le cadre d’un accord destiné à convaincre le président turc de réduire l’afflux de réfugiés vers l’Union européenne. L’Union européenne a également promis une aide financière de 6 milliards d’euros à la Turquie, et la réouverture des négociations quant à sa possible entrée dans l’Union.

L’Allemagne soutient la libre-circulation des Turcs en Union européenne, mais un certain nombre d’autres pays de l’Union sont hésitants, notamment la France, dont le président, François Hollande, a récemment souffert des critiques du Front national.

Bruno Le Maire, l’un des candidats centristes aux élections présidentielles, a annoncé mercredi qu’il était opposé à toute décision prise dans l’urgence et sans consulter les parlements nationaux, une opinion que partage Nicolas Sarkozy, chef du Parti républicain, ainsi que Marine Le Pen, chef du Front national.

« La libéralisation du régime de visas signifie accorder aux citoyens turcs le droit de se déplacer librement en Union européenne, » a expliqué Bruno Le Maire, ancien Ministre de l’agriculture. « En cas de crise politique ou économique en Turquie, nos sociétés devront-elles aussi porter le fardeau d’un afflux de citoyens turcs ? »

L’accord devra encore être soumis à un vote à la majorité des Ministres nationaux et à l’accord du Parlement européen, qui ne semble pas en sa faveur.

Manfred Weber, eurodéputé conservateur allemand à la tête du plus gros groupe de parti du parlement, a rompu son alliance avec la chancelière Angela Merkel, et décrété que la Commission ne devrait pas soutenir l’accord.

« Nous ne devrions pas diluer nos lois relatives aux visas en faveur de la Turquie, a-t-il expliqué. Il est difficile de comprendre pourquoi la Commission propose aujourd’hui une libéralisation des visas alors que la Turquie ne remplit pas les conditions préalables. »

En territoire incertain

Comme vous pouvez le voir, l’accord est en territoire incertain. La France semble prête à le refuser, ce qui est sans doute aussi le cas de la Pologne, de la Slovaquie, de la Hongrie, de la république tchèque et de l’Autriche.

L’Italie, en revanche, lui est favorable.

Merkel et Renzi se font la cour

Voici l’extrait d’un article daté du 5 mai et intitulé Renzi and Merkel Hit out at Austria’s Fence to Keep Out Refugees :

Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, a rejeté avec ferveur le parti autrichien d’extrême droite pour rejoindre le camp d’Angela Merkel, la chancelière allemande, et critiquer le projet de Vienne d’ériger des barricades pour contenir l’afflux de réfugiés.

Lors d’une conférence de presse à Rome à l’occasion de laquelle Renzi et Merkel ont semblé en de meilleurs termes que ces derniers mois, les deux dirigeants ont convergé dans leurs critiques de la décision de l’Autriche d’ériger des barricades le long de sa frontière sud.

« Nous avons exprimé notre désaccord et notre refus de certaines décisions prises par nos amis autrichiens, que nous jugeons anachroniques et erronées. Elles défient à la fois la logique et l’Histoire, et ne sont justifiées par aucune urgence, » a—t-il décrété.

M. Renzi a demandé à l’Union européenne de signer des accords avec des pays africains afin de réduire l’afflux de migrants en échange de programmes de développements, similaires à l’accord controversé passé par Bruxelles avec la Turquie en mars.

Mme Merkel soutient cette idée, mais l’Allemagne et l’Italie restent en désaccord quant au financement d’un tel projet. L’Italie a proposé des obligations européennes jointes, mais Berlin s’y est opposée.

Désaccords financiers et logiques

Selon Renzi, l’Autriche défie toute logique. Je pense plutôt que c’est lui-même et Merkel qui manquent d’en faire preuve.

Qui est sensé payer pour les accords idiots de Merkel ?

Merkel et Renzi ne sont même pas d’accord quant au financement d’une petite partie du problème. Sans parler de l’accord dans son ensemble.

Des pots de vin entrent en jeu

Imaginons que l’Allemagne et l’Italie votent en faveur de l’accord. La France votera certainement non. L’Espagne, isolée du problème, pourrait être persuadée de voter oui. Tout ce qui lui faudrait serait que l’Union fasse preuve d’une certaine dose d’indulgence en matière d’objectifs budgétaires.

La situation n’est pas aussi simple, parce que l’accord devra être approuvé par une majorité des Etats membres, ainsi que par le Parlement européen. Mais si les pots de vin sont ce qui manque à un vote favorable, ils ne tarderont pas à se multiplier.

Les problèmes commencent

Malheureusement pour Merkel, mais heureusement pour n’importe quel citoyen de l’Union européenne capable de penser rationnellement, le Premier ministre turc qui a négocié l’accord avec Merkel a été renvoyé par le président Erdogan.

Le jeu de pouvoir qui se joue actuellement en Turquie menace l'accord passé avec l'Union européenne.

Un accord qui pourrait s’avérer crucial pour les efforts d’étancher le flux de migrants depuis la Turquie vers l’Union européenne, élaboré par Angela Merkel, est désormais remis en cause après la démission du Premier ministre pro-européen de Turquie.

Ahmet Davutoglu, qui a personnellement négocié l’accord avec Mme Merkel, a quitté son poste jeudi suite à un conflit de pouvoir avec le président, Recep Tayyip Erdogan. Le départ du Premier ministre met en péril un accord susceptible de réduire considérablement l’afflux de demandeurs d’asile en Europe – et de sauver Merkel de retombées politiques potentiellement fatales.

Sans réforme en matière de législation antiterroriste, à laquelle s’est opposé M. Erdogan avec passion, Bruxelles pourrait se trouver dans l’incapacité d’accorder à la Turquie l’une des plus importantes concessions de l’accord – une concession qui, si elle n’était pas acceptée, pousserait Ankara à revenir sur son obligation de réduire le nombre de réfugiés arrivant sur le territoire grec.

Lorsque Mme Merkel s’est mis en tête de persuader les nations sceptiques de l’Union européenne de soutenir l’accord, l’un de ses arguments, selon les diplomates, était qu’il consoliderait la faction pro-européenne à Ankara, dirigée par M. Davutoglu.

Mais l’accord a finalement mené à la démission de son principal allié turc, et fortement affaibli les partisans de l’Europe en Turquie.

Les officiels de l’Union européenne ont qualifié le libre-déplacement des Turcs en Europe de « goutte qui a fait déborder le vase » dans le cadre du conflit de pouvoir entre Erdogan et Davutoglu. La démission de ce dernier est survenue juste après que la Commission européenne a donné son feu vert à l’accord mercredi et déclaré qu’elle le percevait comme nécessaire pour ramener Ankara dans la sphère d’influence de l’Union européenne.

Les décideurs politiques européens chargés de discuter de l’accord se disent de plus en plus inquiets.

« S’il s’agissait d’un incident isolé, nous pourrions parler d’une simple affaire interne, » a expliqué Marietje Schaake, un libéral hollandais qui mentionne beaucoup la Turquie au Parlement européen. « Mais nous avons assisté à une série d’incidents qui laissent présumer une montée de l’autoritarisme. Il est temps pour l’Union européenne de faire les liens nécessaires et de percevoir la situation pour ce qu’elle est. »

Ce qui s’est passé

  1. Merkel est allée, derrière le dos des officiels de l’Union européenne, négocier un accord avec le Premier ministre turc.
  2. Le Premier ministre turc a entamé des discussions derrière le dos du président turc, Erdogan.
  3. Imbécile qu’elle est, la Commission européenne a chanté les louanges de la Turquie et a donné son feu vert à l’accord.
  4. Quelques heures après l’approbation de la Commission européenne, Erdogan a renvoyé son Premier ministre.
  5. Les problèmes ont commencé.

L’accord passé par Merkel devra d’abord être soumis au vote des ministres et à l’accord du Parlement européen.

Si l’un des deux groupes revenait à la raison, cet accord tomberait immédiatement à genoux.

 

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