L’Union européenne se désintègre
sous les yeux de ses chefs paternalistes, qui manquent pourtant de réaliser
ce qui se passe.
Ils vont même jusqu’à demander « plus
d’Europe ».
En voici deux exemples datés d’aujourd’hui.
L’Union européenne est très en
colère avec l’impôt des sociétés de l’Irlande, et cherche à établir un taux d’imposition
commun au travers de l’Union.
Viktor Orban, le Premier
ministre hongrois, s’oppose à cette idée : Hungary to Offer EU’s Lowest Corporate Tax rate (La
Hongrie va établir l’impôt des sociétés le plus faible de l’UE)
Le gouvernement hongrois prévoit
de réduire son impôt des sociétés pour le porter jusqu’au taux le plus bas de
l’Union européenne, ce qui reflète les pratiques compétitives entre les pays
européens qui cherchent à attirer le capital étranger.
Selon le Premier ministre du pays,
Viktor Orban, un impôt des sociétés de 9% sera introduit en 2017, un taux
bien inférieur aux 12,5% irlandais.
M. Orban nous a fait part de son
désir de réduire les taxes depuis que son pays a émergé des mesures budgétaires
disciplinaires de l’UE en 2013. Son pays a dû relever quelques impôts en 2010
afin d’éviter un plan de sauvetage international.
La dette publique de la Hongrie
est passée en-dessous de 75% de son PIB, et son économie devrait s’élargir de
2,1% en 2016 et de 2,6% en 2017, des niveaux supérieurs à la moyenne
européenne.
Le Ministre de l’économie,
Mihaly Varga, a expliqué que des réserves gouvernementales de 200 milliards
de forints (688 millions de dollars) couvriront les coûts des mesures
employées l’année prochaine. L’impact de ces dépenses sur le budget devrait
être neutralisé par la hausse des investissements.
Le Parlement hongrois a déjà
approuvé le budget de 2017, et nous ne savons pas si un vote aura lieu quant
à ces mesures.
La victoire potentielle
de la Pologne sur les paternalistes de l’Union
Voyez cet extrait de Poland Scents victory over Brussels in Court Tussle :
Enhardie par les votes en faveur
de Brexit et de Donald Trump, l’administration polonaise nationaliste de
droite pense pouvoir l’emporter sur la Commission européenne dans le cadre d’une
affaire qui expose les faiblesses du contrôle des standards démocratiques par
l’Union européenne.
Le parti Droit et justice, dirigé
par Jaroslaw Kaczynski, ignore depuis maintenant un an les demandes de la
Commission européenne qui visent à rendre impuissant le tribunal
constitutionnel du pays, une cour de justice chargée de contenir le pouvoir
parlementaire.
Cette attitude de défi a été employée
par le parti malgré les menaces de sanctions de la Commission, et sa décision
sans précédent d’accuser Varsovie de mettre en danger la démocratie, qui
selon certains officiels de l’Union européenne n’aurait aucune valeur.
« Pour ce qui nous
concerne, il n’y a pas de procédure, » a expliqué un diplomate polonais
en référence aux mesures prises contre le pays. « Nous souhaitons régler
le problème de nous-même. Personne à Varsovie n’est prêt à écouter ce que la
Commission a à dire. »
« Nous ne devrions pas nous
montrer triomphalistes… mais je ne m’attends pas à ce que la situation aille
plus loin, » a-t-il ajouté.
L’Union européenne ne sait pas
comment répondre à la Pologne. La Commission repose sur les Etats membres
pour que ses menaces puissent avoir un poids quelconque.
La Hongrie, alliée de la
Pologne, s’opposera à toute action, et l’Allemagne, ainsi que d’autres gros
pays, ne souhaitent pas intervenir de peur d’envenimer leurs relations avec
Varsovie. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, estime que
proposer des sanctions est inutile, parce que « certains membres
refusent déjà de s’impliquer ».
« Je ne crois pas que nous
puissions faire quoi que ce soit, » a expliqué un diplomate de l’Union
européenne.
Les politiciens polonais ont
tiré du courage du vote du Royaume-Uni de quitter l’UE, et savent que les
autres Etats membres ne souhaitent pas aliéner un autre pays. Ils perçoivent
l’élection de Trump comme le dernier clou dans le cercueil des efforts
internationaux de parvenir à un compromis.
Tigres édentés
En raison de la manière dont a
été établie l’UE, un vote unanime est requis pour pouvoir faire quoi que ce
soit.
Les accords commerciaux mettent
beaucoup de temps à être établis, et les réformes sont inexistantes. La France
n’abandonnera jamais ses droits tarifaires agricoles, et l’UE ne peut que
rester assise les bras croisés.
Elle ne peut rien faire face à
la France, la Pologne ou la Hongrie.
Elle ne peut rien faire face à
quoi que ce soit, si ce n’est se plaindre et émettre des menaces jusqu’à ce
qu’une décision unanime soit prise.
Il existe des provisions en
prévision d’un vote qui opposerait un Etat membre à tous les autres. Mais
dans ce cas précis, la Pologne et la Hongrie se grattent mutuellement le dos.
L’UE est complètement
dysfonctionnelle
La solution vide des
paternalistes est d’apporter « plus d’Europe » au travers de la
croissance du pouvoir de Bruxelles.
Essayez de vendre l’idée à la
Pologne, la Hongrie ou l’Italie. Ou même à l’Allemagne et à la France.
L’Allemagne craint une union de
transfert, et la France craint de voir révoquées les politiques agricoles.