Ce matin, à la radio, le commentateur s'étonnait qu'on ne pouvait pas gagner un salaire égal à travail égal. Encore un journaliste qui a suivit et récité sagement la soupe populaire servie dans les classes de l'éducation nationale, renforcée par les programmes citoyens de nos écoles de journalistes. A travail égal, salaire égal ? Il est des équations, tant elles nous sont imposées, qu'elles en deviennent des théorèmes indiscutables. Voilà pourtant bien un principe collectiviste tout droit sorti de la panoplie du parfait socialiste moralisateur qui conduit à un aveuglement économique qui nous conduit au suicide collectif en chantant. Pourtant, des individus peuvent bien avoir un même travail, il n'en découle nullement qu'ils auront nécessairement les mêmes méthodes, le même talent, la même productivité et donc les mêmes résultats. Car ce n'est pas le travail qu'il s'agit de rémunérer en toute logique économique - pure et dure - mais son résultat, sa performance et sa qualité. La plupart des professeurs que j'ai eu à l'école quand j'étais enfant ont fait de moi un cancre tant et si bien que le conseiller d'orientation déclara à mes parents, à l'issue de ma troisième, qu'il s'opposait à mon passage au lycée en ajoutant que "le petit caccomo n'est pas fait pour les études". Heureusement, s'opposant à cet avis, mes parents m'inscrivirent au lycée où trois professeurs extraordinaires (français, histoire-géo et économie) révélèrent et réveillèrent ma vocation d'économiste. Manifestement, ils étaient tous professeurs mais n'ont pas produit le même effet sur moi. Tant que nos dirigeants, et leurs armées de commentateurs à leur botte, n'auront pas compris ce principe basique de la science économique, qui est aussi une condition du retour de la croissance économique, il n'y a aucune chance de retrouver un jour en France le chemin de la prospérité durable.