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Les sombres attaques des partisans du livre papier contre le livre numérique

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Published : May 16th, 2014
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Le numérique concentre aujourd’hui de nombreuses attaques. Il est accusé de tuer à petit feu le livre papier – et ce, même si les chiffres des ventes d’e-books n’ont pas de quoi impressionner, surtout dans l’Hexagone.


Au centre des critiques contre le livre numérique, se trouve Amazon : cette entreprise de commerce électronique a réalisé l’exploit de provoquer l’unanimité de la droite et de la gauche françaises… contre elle. À l’heure où le Président Hollande et ses ministres « maltraitent » les entreprises en les accablant d’impôts considérables, certains poids lourds de la droite, comme Hervé Gaymard et Guy Geoffroy ne trouvent rien de mieux à faire que de proposer une loi « anti-Amazon »… que la gauche s’est empressée d’adopter ! Cette collusion d’intérêts malsains ne peut malheureusement que nourrir les propos de Marine Le Pen lorsqu’elle moque l’« UMPS ».


Cette loi a été votée cet hiver. Il s’agit d’un texte interdisant aux vendeurs en ligne de livres papiers de cumuler la gratuité des frais de port et le rabais de 5% sur le prix de vente fixé par l’éditeur. La raison invoquée par le ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti ? La nécessité de proposer une concurrence plus juste en privilégiant la place des petits libraires. Un objectif louable, a priori. Mais surtout démagogique, antiéconomique et oubliant les intérêts d’une autre caste de masse : les consommateurs. Ces derniers ont saisi les conséquences de ce texte. En outre, ils pâtissent déjà de la Loi Lang qui, justement, empêche toute concurrence sur les prix, l’absence de compétition en la matière suffisant à mettre en pièces les justifications d’Aurélie Filippetti puisque, justement, il avait été décidé en 1981 de faire échapper les biens culturels de l’économie de marché.


Funeste erreur ! Car ce sont bien ces consommateurs, lésés par les multiples réglementations sur les livres, qui « règnent » sur l’économie de marché en accordant les votes – ou en les refusant – aux entreprises, quelles qu’elles soient. En l’espèce, les consommateurs avaient plutôt « plébiscité » le système Amazon qui leur permettait de réaliser de nombreuses économies en tous points, ce qui n’est pas négligeable, surtout en ces temps de crise. La gratuité des frais de port était un moyen, pour certains d’entre eux, de ne pas avoir à se déplacer et de recevoir les ouvrages papier à la maison. En effet, comment des villageois, habitant parfois à des dizaines de kilomètres de toute librairie et disposant de revenus pas toujours aisés, vont-ils pouvoir acheter des livres à prix réduits ? La France rurale est, une fois de plus, sacrifiée sur l’autel d’un lobbying destructeur, comme l’indique, entre les lignes et à juste titre, le président d’Amazon France, Roman Voog. Amazon permettait donc de redynamiser, en quelque sorte, la vente de livres en ne la concentrant plus uniquement sur la France urbaine mais en autorisant tout un chacun à participer à ce marché fécond.


En outre, dans une ère où la préservation de l’environnement fait office de priorité, il est plutôt étonnant de voir tant de personnes s’émouvoir de la possible disparition du livre papier à laquelle Amazon participerait. Il s’avère, comme le rappelle cet auteur sur Agoravox, que les industries du papier et de l’imprimerie sont parmi les plus polluantes qui soient, outre le fait qu’elles ne sont pas particulièrement économes en ressources naturelles.


Enfin, Internet, par le biais de l’ISBN (International Standard Book Number) – qui est la carte d’identité des livres –, permet des recherches d’ouvrages plus efficaces. Il est ainsi complémentaire des bibliothèques traditionnelles qui travaillent de concert avec lui pour indiquer aux « chercheurs » s’ils disposent du livre souhaité.


Au final, les « procès » intentés au web sont souvent dénués de fondement et ne sont que le reflet de la nostalgie d’un ancien temps fantasmé.

 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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Propagande pro-gadgetocratie, quand tu nous tiens...

La majeure partie du papier consommé en Europe provient de papier recyclé ou se sciure de bois (= déchets issus de l'industrie du meuble par exemple), ou au pire de plantations spécifiquement dédiées à la production de papier.

Ce qui est une aberration est de voir qu'un outil de culture et communication aussi simple qu'un livre (du papier relié) se voit remplacé par un gadget électonique complexe qui a besoin d'une batterie chargée pour fonctionner.
Un livre papier n'a même pas besoin de fonctionner, il existe, c'est tout.

Mais bon, quand on voit avec quelle hargne les technocrates imposent la monnaie virtuelle, il ne faut pas s'étonner des livres virtuels non plus... d'ailleurs notre civilisation deviendra bientôt virtuelle et il suffira de la débrancher pour qu'elle disparaisse.

@ RalphZ

"Propagande pro-gadgetocratie, quand tu nous tiens..."

Totalement vrai, mais c'est encore bien plus subtil que ça...

Si les gens lisent sur une tablette électronique, avec une simple petite attaque virale : pssssht ! Plus de livre. Fini la lecture. Exactement comme les Bitcoins. Ca s'est même passé avec "1984" acheté par quelqu'un sur Kindle/Amazon je crois. Il a acheté ce livre et après lui avoir livré le fichier, on le lui a confisqué sur base d'une excuse bidon, sans le rembourser bien sûr.

Chaque fois qu'une dictature à été mise en place (Mao, Hitler, etc.), une des premières choses qui ont été faite, c'est de brûler les livres, transmetteurs de connaissances. Les dictateurs, par contre, avaient de très belles bibliothèques personnelles bien remplies.

Les livres ont bien plus de valeur que n'importe quel billet de monopoly. Mais pour ceux qui détiennent le pouvoir, ils aimeraient les voir disparaître afin de rendre tous les peuples du monde les plus ignares possibles. D'ailleurs, les mass-médias travaillent bien à ce projet.

Lire Noam Chomsky : "Divertir pour dominer : la culture de masse contre les peuples".
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Propagande hyper-conservatrice, quand tu nous tiens...

Avec ce genre de raisonnement on devrait encore s'éclairer à la bougie. De toute façon le sujet de l'article n'est pas d'opposer 2 systèmes qui peuvent être complémentaires mais de dénoncer un interventionnisme forcené et partial plutôt qu'une approche de marché libre où ce sont les consommateurs qui font loi.
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Encore un point godwin

Dès qu'on critique un soi-disant "progrès" technologique, on se fait traiter de néandethalien.

Jeter dans le même sac les critiques et les hippies/talibans verts, c'est extrêmement réducteur et signe d'une étroitesse de pensée.

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Bon, un livre c'est un contenu (surtout) certes mais aussi une forme qui touche à l'oeil : reliure, mis en page, couverture ... le toucher, l'odorat, oui un livre sent bon l'encre ou le vieux papier, bref c'est un plaisir complet.
Lire sur écran, apporte indéniablement moins de plaisir en ne sollicitant que notre vue. Pour le fond c'est équivalent.

Aucune énergie (fossile ou pas) n'est nécessaire pour le lire ! Et ça c'est quand même vachement important.

Enfin conservateur et progressiste ont besoin des uns et des autres si on est de bonne foi et qu'on s'écoute.
Le conservateur est prudent et évitera de se planter parfois.
Le progressiste aime le changement et fait parfois avancer les choses.
Ces deux visions sont utiles. (Pas confondre avec réactionnaire)

Personnellement, j'utilise les deux supports...

On verra si on retrouve des supports numériques utilisables dans 2000ans ! comme des livres...
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Bon, un livre c'est un contenu (surtout) certes mais aussi une forme qui touche à l'oeil : reliure, mis en page, couverture ... le toucher, l'odorat, oui un livre sent bon l'encre ou le vieux papier, bref c'est un plaisir complet. Lire sur écran, apporte  Read more
Noumounke - 5/17/2014 at 3:43 PM GMT
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