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Recension critique de l’ouvrage de Philippe Nemo, Qu’est-ce que l’Occident ?

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Published : August 30th, 2012
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La civilisation occidentale est dotée d’une histoire riche. Son héritage est pluriel. Ses apports sont d’origine grecque, romaine, judéo-chrétienne…


Un philosophe réputé, Philippe Nemo, avait tenté de remonter la chronologie de cette construction progressive de la civilisation occidentale à travers un livre intitulé Qu’est-ce que l’Occident ?. Fabrice Copeau en avait fait, l’an passé, une recension, rappelant les cinq axes de construction identifiés par Nemo :


-          L’héritage grec


L’apport de la civilisation grecque est multiple selon Philippe Nemo. Il est vrai que, d’un point de vue purement politique, la stratégie militaire athénienne a profondément inspiré les grandes puissances occidentales par la suite. Les conflits constants dans cette région de l’Europe n’ont pu qu’y stimuler les progrès de la tactique militaire. Juridiquement parlant, la Grèce antique est née à la suite de la destruction de monarchies et cette idée pré-démocratique du gouvernement par les lois et non plus par un roi a alors émergé. Ensuite, évidemment, Nemo n’oublie pas d’insister sur l’apport de la civilisation grecque en matière de sciences et d’art. Il est vrai que les langues parlées en Occident s’inspirent profondément du grec ancien. Néanmoins, l’étendue de cet apport culturel – s’il est indéniable – est parfois grossie à l’extrême par nombre de penseurs occidentaux, plus lapidaires lorsqu’il s’agit de parler des innovations dues à l’Orient.


-          L’héritage romain


Cet héritage est également d’essence culturelle de par l’apport du latin à nos langues modernes. Notre calendrier « temporel » n’aurait jamais eu non plus la forme qu’il a aujourd’hui sans Rome. De même, si on en trouve quelques racines dans la Grèce antique, c’est pendant l’ère romaine que le développement du droit va connaître un important essor. La notion de propriété privée, si chère à l’Occident, y naîtra à ce moment.


-          L’apport biblique


On a parfois naïvement tendance à séparer les univers gréco-romain et judéo-chrétien, ce qui est une erreur puisque les Romains, en se convertissant au christianisme, réaliseront la jonction entre ces deux mondes. La morale biblique, malgré la perte de vitesse de la chrétienté en Europe, laissera toujours ses empreintes sur ce continent. L’idée de solidarité est réellement issue de ce livre qui est encore aujourd’hui le plus vendu au monde.


-          L’apport de la révolution papale


À partir du XIe siècle, le Pape Grégoire VII, puis ses successeurs, se rendront compte que l’attente passive du retour du Christ, au sein de la population, n’avait fait qu’entraîner le chaos dans la société et qu’il convenait donc de changer les mentalités. L’attente devait désormais être active et il fallait faire passer l’idée que le Christ ne reviendrait que si l’humanité faisait collectivement l’effort d’aller vers lui. Le pape comprit que les êtres humains ne pourraient plus se contenter de voir leurs fautes expiées par la grâce divine. La spiritualité moderne naîtra de cette façon, ce qui fera décoller la « fusée Occident ». Le « droit chrétien » subit un sérieux coup de fouet, en vue de rendre la morale biblique plus praticable.


-          L’apport des démocraties libérales


En quelques mots, Nemo estime qu’il existe un lien fort entre les révolutions démocratiques qui ont émaillé l’Occident durant les temps modernes et le développement économique sans précédent dont ont bénéficié les pays en question.


Le livre de Nemo, en apparence de petite taille, est en réalité extrêmement étoffé et bien construit Quelques regrets tout de même :


-          La place sans doute démesurée accordée à l’apport de la civilisation grecque : il ne faut pas oublier qu’à l’époque, déjà, les Grecs reconnaissaient l’influence des civilisations égyptienne et babylonienne sur la leur.


-          Nemo occulte malheureusement l’apport des Arabes, apport qui a fait la richesse de l’Europe, laquelle, dès la fin du XIe siècle, a commencé à s’intéresser à la science (mathématiques, médecine, physique et chimie…) et à la philosophie de ses ennemis sarrasins.


 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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Cet article est une liste de "d'apports" sans la moindre justification et les sources venant de l'Institut du monde arabe indiquent combien cette liste est biaisée; pour une étude documentée et irréfutable il faut se référer au livre de Bernard Antony "L'islam sans complaisance".......................et surtout au livre de Bruno Dumézil "les racines chrétiennes de l'Europe".................deux livres rigoureux et non
idéologiques !!
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Que vient faire cette fiche de lecture de niveau Seconde sur ce site ?
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MDR, c'est juste pour ne pas oublier la grandeur de l'empire qui est en declin, qui se meure sous nos yeux engloutis par les goldmansachs and co...
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jean-claude G. - 8/31/2012 at 1:04 PM GMT
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