Certains législateurs commencent peu à peu à comprendre l’intérêt de l’or, le dernier en date étant Jerry O’Neil, membre de la chambre des représentants du Montana.
Alors que ce n’était autrefois pour lui qu’une question triviale, il dit désormais réaliser les dommages causés par les politiques monétaires de la Réserve Fédérale et la dette colossale des Etats-Unis, s’élevant aujourd’hui à 16 trillions de dollars.
Dans une lettre adressée aux services législatifs du Montana, le membre du Congrès note que la Constitution des Etats-Unis interdit le remboursement de dettes sous toute autre forme que des pièces d’or et d’argent, et qu’il ne pourra respecter son serment à la Constitution et au peuple Américain que si leur gouvernement lui paie son salaire législatif sous forme de pièces d’or et d’argent ‘qui auront encore de la valeur lorsque le dollar sera réduit à néant’.
La copie de cette lettre est disponible ci-dessous (pdf
12 novembre 2012
Services législatifs du Montana
Administration Centrale
Boîte postale 201706
Helena, Montana 59620-1706
Re : Compensation législative
A l’attention des services législatifs,
J’ai été réélu la semaine dernière pour représenter les membres de la circonscription numéro 3 dans le Montana. Une fois encore, j’aurai le privilège de prêter serment à ma nation et de promettre d’obéir à la Constitution des Etats-Unis et à la Constitution du Montana.
Lors de ma campagne, certains de mes constituants m’ont informé que je n’honorais pas mon devoir d’obéissance à la Constitution des Etats-Unis. Le souci, m’ont-ils expliqué, réside en l’article I, section 10 de la Constitution qui stipule qu’aucun ‘Etat n’est autorisé à utiliser autre chose que de l’or et de l’argent pour le remboursement de ses dettes’. Ils m’ont donc demandé comment moi, un législateur de l’Etat du Montana, pouvait passer outre une telle interdiction constitutionnelle.
Au cours des dix années que j’ai passées à servir la législature, j’ai considéré ce point comme étant une question triviale qui me placerait en une position délicate face à mes dirigeants si je décidais de la mentionner. Je ne voulais pas être qualifié de fanatique pour avoir soulevé une question qui, pour moi, était sans importance.
Aujourd’hui, c’est sous un jour nouveau que je m’intéresse à cette question. En discutant avec mes constituants, nous sommes tombés d’accord sur l’idée que mon rôle lors de mon prochain mandat serait de les protéger de la débâcle économique qui pèse au-dessus de nos têtes.
Il suffit de jeter un coup d’œil à l’Histoire pour comprendre que vivre au-delà de ses moyens signifie faire face à de graves conséquences. Une dette nationale de 16 trillions de dollars est quelque chose que nous ne pouvons plus ignorer. Posséder une telle dette et continuer d’en accumuler toujours plus est une invitation au suicide national.
Il ne fait aucun doute que le dollar finira par tomber dans un trou sans fond. Seule une certaine quantité de dollars peuvent être imprimés avant que notre devise n’ait plus aucune valeur. L’ère Keynésienne du financement des gouvernements par la dette semble toucher à sa fin. Et lorsque sa fin viendra, comment pourrais-je protéger mes constituants du Montana ?
Le seul moyen que j’ai de répondre à cela est d’honorer mon serment à la Constitution et de demander à ce que votre dette envers moi me soit payée en pièces d’or et d’argent qui auront toujours de la valeur lorsque le dollar n’en aura plus. Je demande à ce que mon salaire me soit versé en pièces d’or et d’argent purs.
Je ne demande pas à ce que vous me versiez ces pièces selon leur valeur nominale de 50 et de 1 dollar, mais selon leur valeur marché actuelle, soit 1801 et 35,28 dollars.
J’espère ainsi montrer l’exemple aux citoyens du Montana et les pousser à demander eux aussi à ce que leur salaire leur soit versé sous forme d’une monnaie qui possède une valeur intrinsèque.
Bien amicalement,
Jerry O’Neil
