Routiers, dockers, cheminots… Partout, les mouvements s’amplifient et se durcissent face à la volonté affichée d’un gouvernement de gauche de faire passer en force une loi qui est et restera profondément libérale dans son essence et son objectif non dissimulé de détricotage du droit du travail français afin de nous aligner sur les standards internationaux et surtout les demandes européennes, car la loi El Khomri n’est pas une loi française : c’est une loi demandée par l’Europe.
Pour celles et ceux à qui cela aurait échappé, je vous invite à relire ce document qui émane de la Commission européenne elle-même et qui fait sa liste de demandes à la France, dont la modification de notre code du travail.
La preuve ici
Nos syndicats vont donc tenter de faire plier le gouvernement en bloquant le pays. Et là, c’est un peu l’heure de vérité pour notre pays. Soit les syndicats sont en mesure de faire échouer cette loi et le gouvernement, soit alors ce sera la défaite actée de toute opposition efficace, crédible et forte face aux forces du marché qui pourront alors célébrer leur succès sans modération en accélérant le rythme des réformes.
Bien évidemment, notre pays doit changer beaucoup de choses pour que nous soyons plus efficaces en particulier dans la dépense de l’argent public.
Néanmoins, j’insiste sur le fait que la compétitivité est chose relative et que nous sommes lancés dans une course sans fin au moins-disant social. Les réformes, sans un protectionnisme européen, n’ont aucun sens économique.
Enfin si, il n’y a comme sens que d’enrichir les grandes corporations au détriment des peuples qui s’appauvrissent.
C’est le totalitarisme marchand, et le totalitarisme marchand est une dégénérescence du capitalisme.