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Comment résister à la crise ? Choisir son emploi, sa localisation et devenir résilient ?…

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Published : April 22nd, 2014
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24hGold - Comment résister à l...

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

On me demande souvent comment se préparer à l’effondrement économique qui risque désormais de survenir à tout moment. En premier lieu, il est important de se préparer avant tout à une situation économique durablement épouvantable avec une longue et plus ou moins lente déliquescence de nos sociétés plus qu’à un effondrement brutal et rapide de l’ensemble du système et de ses institutions. Non pas que celui-ci soit impossible, un accident boursier ou financier est si vite arrivé que cela n’est évidemment pas à exclure loin de là, mais ce n’est ni le scénario en cours ni le scénario le plus probable. Ce qui est en cours, actuellement, sous vos yeux, partout dans le monde aussi bien en Amérique du Nord, qu’au Japon en passant par l’Europe, c’est-à-dire dans l’ensemble des pays dits « développés », c’est une raréfaction massive de l’emploi et donc une crise lancinante qui exclut progressivement de plus en plus d’hommes et de femmes du travail et donc de la redistribution des richesses. Chaque année, des millions de nouveaux pauvres arrivent. Pourtant, tant que vous ne perdez pas votre emploi, finalement la crise reste relativement invisible. Le chômage et la décroissance forcée sont vécus comme des drames personnels (et ce sentiment est évidemment savamment entretenu par nos autorités) alors qu’il s’agit d’un mouvement d’ampleur, mondial, et qui en réalité matérialise un changement total de paradigme économique actuellement en cours.

Lors de mon dernier édito, j’ai eu l’outrecuidance d’évoquer le fait qu’il n’y avait plus de sous pour payer le social dont font partie les fonctionnaires dans la mesure où ils bénéficient de la dépense publique. Que n’ai-je pas reçu comme mails courroucés de nombreux camarades faisant partie de la fonction publique. Encore une fois, il ne s’agit pas de dire qu’ils méritent ou qu’ils ne méritent pas ! Tel n’est pas le sujet. À tous ceux qui croient qu’il y a plein de pognon et qu’il suffit de taxer les riches… je le leur dis en toute gentillesse et bienveillance qu’ils ont tort. Tort parce que les riches, ceux qui viennent en yacht chez nous, ne sont pas des résidents fiscaux français. Les seuls en mesure de payer sont les classes moyennes et les moyennes supérieures dont font d’ailleurs partie la grande majorité des fonctionnaires. Qu’il y ait beaucoup de riches dans le monde est une évidence. Croire qu’ils sont en France est une erreur. S’imaginer que l’on puisse les taxer plus sans qu’ils ne partent est encore plus bête… Les premiers qui devraient donc se préparer sont ceux qui dépendent de la dépense publique car ils pensent que cette dernière est « sûre » et certaine alors que la réalité est toute autre. Le déni est frappant et le courrier des lecteurs une nouvelle preuve flagrante de l’incompréhension de certains.

Se préparer à une situation économique durablement épouvantable c’est se préparer sur 3 plans parfaitement distincts les uns des autres mais qui, mis ensemble, vont former une stratégie globale. Votre stratégie globale de résilience.

Le PEL, patrimoine, emploi, localisation…

Vous connaissez tous le PEL, le plan épargne logement ! Actuellement et par les temps qui courent, l’idée devrait plus être de vous poser des questions métaphysiques sur le triptyque patrimoine, emploi, localisation !

En effet, le patrimoine, l’emploi (les compétences) et la localisation géographique sont les trois grands paramètres qui relèvent de votre responsabilité et de votre liberté. Vous pouvez toujours m’expliquer que vous êtes obligé de travailler là où vous travaillez, de vivre là où vous vivez, de dépenser comme vous dépensez, que vous « ne pouvez pas faire autrement ». Je vous dirai que c’est juste une excuse. Plus ou moins valable mais cela reste tout de même une ou des excuses. La réalité c’est que vous êtes libre. Libre de partir, libre de déménager, libre de changer d’emploi, libre de changer de pays ou de région, libre un en mot de changer de vie. Pourtant très peu d’entre nous utilisent pour tout un tas de raisons cette liberté encore offerte. Cela donne même assez souvent quelques reportages tristement cocasses à la télévision.

Passons rapidement en revue ces trois paramètres sur lesquels vous pouvez travailler et qui sont de votre ressort. Nous sommes bien d’accord sur le fait que nous ne maîtrisons pas la conjoncture économique, l’environnement politique, ou encore les directives européennes sans oublier la fiscalité qui s’impose à nous. Néanmoins, il est toujours bon de rappeler que nous sommes responsables de nos choix dans certains domaines.

Le patrimoine

Les grands principes que l’on doit appliquer ou vers lesquels on doit tendre dans la mesure du possible sont tout d’abord une politique systématique de désendettement. La dette est une privation de liberté de façon générale et les intérêts que vous payez sont une spoliation sur votre revenu. Premier objectif : ne pas avoir de dette (ou le moins possible, nous sommes bien d’accord que le fait d’acheter une maison cash est rare puisque 96 % des achats immobiliers donnent lieu à un crédit bancaire), cela veut dire que lorsque l’on a de l’épargne on rembourse au maximum par anticipation et on pense à négocier l’absence de pénalités de remboursement anticipé lorsque l’on prend un crédit. Évidemment, on ne finance pas à crédit son nouvel écran plat ou encore ses vacances de cet été. Si on n’a pas de sous, eh bien on attend…

On se débancarise au maximum en ayant à la banque que le strict nécessaire correspondant à sa situation, et enfin on va privilégier les investissements uniquement dans les actifs tangibles comme l’or, l’argent, les diamants, les forêts ou les terres agricoles. Enfin, l’objectif doit être dès maintenant de réduire votre consommation au nécessaire en éliminant tout type de superflu inutile. Il ne s’agit pas d’aller vous enfermer dans un couvent mais d’éliminer toutes les dépenses non vitales afin d’augmenter votre capacité d’épargne au maximum. La véritable liberté est celle qui est conférée par les économies disponibles. Avoir des sous d’avance c’est pouvoir faire face y compris à certains changements de choix de vie, ce qui va justement nous conduire à la notion d’emploi.

L’emploi

Aujourd’hui, ce qui compte n’est pas le statut cadre ou pas cadre, mais le savoir-faire. Votre savoir-faire est-il délocalisable et votre travail faisable par un petit Chinois et/ou Indien pour le tiers ou le quart de votre prix ? Les informaticiens commencent à découvrir les joies… des informaticiens indiens et chinois. La Société Générale a délocalisé une partie de sa comptabilité en Inde… pourtant la compta c’est un métier solide ! À voir. Votre travail est-il susceptible d’être remplacé à plus ou moins brève échéance par un robot, un humanoïde ou encore un automate, sans oublier Internet ! C’est le cas par exemple des caissiers, des vendeurs dans les boutiques, des serveurs, des pervenches ou encore de presque tous les manutentionnaires (caristes comme on dit !) sans oublier les centaines de milliers de petits banquiers dans les agences qui seront progressivement remplacés très avantageusement par les banques en ligne…

Je vous indique en annexe un article de Challenges sur les métiers de l’artisanat qui marchent encore ! Évidemment plombiers, électriciens et autres savoir-faire techniques ont le vent en poupe. La fuite d’eau c’est ici, pas en Chine ! Et il se passera du temps avant que l’humanoïde soit capable de vous réparer une fuite ! L’avenir est aux hauts potentiels intellectuels et… aux manuels. Entre les deux, c’est le chômage qui vous attend.

Vous devez donc, nous devons avoir une véritable réflexion aussi bien pour nous que pour nos jeunes autour de l’orientation professionnelle. Il faut se poser les questions. Il faut savoir aller à contre-courant. Il ne faut pas rester sur des idées préconçues du type… mon fils sera cadre ce qui ne veut plus rien dire en soi.

Enfin, sachez-le, c’est important à avoir en tête : avant, le salariat vous protégeait des aléas et l’emploi était facile à trouver. Il y avait donc assez peu d’intérêt à prendre des risques en entreprenant et en se lançant par exemple dans la création d’entreprise. Paradoxalement, avec le taux de chômage actuel, entreprendre devient finalement beaucoup moins risqué que de subir une pression très forte de son management et d’être viré à tout moment sans pouvoir éventuellement retomber sur ses pattes. En clair, entreprendre, c’est-à-dire être son propre patron, en ayant un savoir-faire non délocalisable et dont on a besoin est bien moins risqué que d’être un salarié en sursis de plan de social…

L’objectif ici n’est pas de vous donner une solution toute faite, simplement de partager avec vous des réflexions pour faire réfléchir et faire initier au plus grand nombre une prise de conscience sur le fait que le monde change et qu’il faut que nous changions avec lui pour ne pas le subir. Cela veut dire voir les choses autrement.

La localisation !

C’est un élément cardinal. En région parisienne en particulier et dans toutes les grandes villes en général, nous sommes totalement tributaires des services supports. Il n’y a aucune autonomie possible. Mais ce n’est pas tout. Les charges y sont particulièrement élevées et la vie très cher et la qualité de vie souvent n’est pas au rendez-vous. Le rapport qualité de vie/coût est très défavorable à la vie en ville. Quel est l’intérêt (financier uniquement, je ne parle pas des aspects affectifs) de vivre à Paris pour un retraité ou encore pour un smicard ? Il n’y en a aucun. Pour tous les gens qui font partie des classes moyennes et qui s’entassent dans des banlieues de plus en plus moisies, la question doit aussi se poser, car finalement là où c’est le pire et le moins évident c’est évidemment pour toutes ces classes moyennes qui gagnent entre 1 500 et 300 euros par mois et dont l’essentiel part entre les charges de logements, les frais de gardes des enfants ou la scolarité dans le privé, ou encore dans les frais de transport. À l’arrivée, ces classes moyennes vivent modestement en ville alors qu’elles seraient presque riches en termes de pouvoir d’achat à la campagne ! Mais le travail n’est pas à la campagne… voici l’argument avancé. Certes. Mais posez les calculs. En les faisant, on se rend compte que pour deux fois moins de revenus on arrive à un niveau de vie meilleur… alors parfois, pourquoi se fatiguer inutilement pour payer des charges et des impôts… Il est indispensable de se poser la question. Reste après ce que j’appelle la grande illusion de la carrière. Les gens pensent parce qu’on le leur fait croire qu’ils « feront carrière »… hélas, pour l’écrasante majorité d’entre eux, il n’en sera rien et ils ne feront pas carrière. Mais le simple fait de le croire, de l’imaginer ou de l’espérer suffit à enchaîner cette majorité silencieuse qui se réveille, déçue et désabusée, lors de son pot de départ à la retraite… Oublié les 42 annuités de bons et loyaux service en moins de 15 jours…

Là encore, il faut de l’humilité, beaucoup d’humilité par rapport à la situation à laquelle nous sommes confrontés. De l’humilité et aussi une grande réflexion personnelle. Encore une fois, je ne voulais pas vous donner d’idées toutes faites ou préconçues mais uniquement des pistes de réflexion en vous incitant à vous poser des questions auxquelles par confort on refuse de répondre.

Quelle gestion de patrimoine et comment je dépense. Bref, quelles sont mes mauvaises habitudes, puis quel emploi, quelle formation, bref, comment m’orienter ou me réorienter pour ne plus subir l’emploi ? Enfin quelle localisation. Ou vivre et pourquoi ? En prenant ces 3 grands paramètres en compte dans votre réflexion, vous ferez un très grand pas non pas vers la décroissance forcée mais vers la simplicité volontaire choisie. Cela change tout. Cela vous rendra plus fort, plus résistant, plus indépendant, plus solide, plus robuste pour aborder ce monde épouvantable qui nous attend.

En réalité, nous sommes libres, mais nous acceptons que les chaînes invisibles de la société de consommation nous entravent et nous réduisent à l’état d’esclaves et d’intermittents du spectacle capitaliste tout juste bons à être pompés jusqu’à la moelle aussi bien par les besoins que l’on crée que par les impôts que l’on nous prend.

Retrouver notre liberté individuelle c’est commencer déjà par prendre en main son propre destin et ses propres choix de vie, sans même se préoccuper des choix ou des actes posés par la société. Changer le monde c’est aussi et avant tout commencer par se changer soi-même. Bonne chance à toutes et tous et excellente réflexion basée sur l’approche « PEL » !!

Préparez-vous et restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

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"Cela vous rendra plus fort, plus résistant, plus indépendant, plus solide, plus robuste pour aborder ce monde épouvantable "

Effectivement, en commençant à apprendre à jardiner (parents et grand parents n'en ont jamais eu besoin), en achetant et en apprenant à utiliser des outils d'artisan, c'est ce que je constate. L'assurance, la confiance ne vient pas des quantités produites mais bien des savoir-faire acquis.
Cette liberté est réelle. Elle me rend moins dépendant de mon emploi salarié. Elle rend mes menaces de le quitter devant l'inacceptable plus crédibles.
Se sentir plus capable de dire "non", ça fait du bien. En tous cas c'est un sentiment conforme à notre nature humaine.
5 ans que j'essaye d'expliquer mon choix a mes amis, et pas grand monde ne le comprend alors que je leur met les chiffres sous les yeux : Je gagne moins depuis que je suis installé a la campagne, mais je dépense encore moins, résultat je suis plus riche qu'avant...sans compter la qualité de vie bien sûr !!!!

La plupart se sont mis un boulet au pied en croyant avancer en ville : Pour payer leurs loyers exorbitants ou leur crédits, ils sont condamnés a aller trimer tous les jours...pour pouvoir aller trimer le lendemain....ils sont coincés !!! Certes ils reçoivent la 4G sur leur derniere iMerde...mais a quel prix.
Du coup c'est trop tard pour la plupart, ils ne peuvent maintenant plus vraiment changer : Ils n'ont plus aucun choix financier excepté la fuite en avant, en croisant les doigts pour que tout aille bien.
Les moutons resteront des moutons, c'est pas faute de leur mettre des choix alternatifs sous le nez ; je suis persuadé que ceux qui devaient se réveiller se sont déjà réveillés, les autres resteront quoi qu'il se passe dans le troupeau, et ce jusqu'à ce qu'ils s'aperçoivent qu'ils sont dans le camion pour l'abattoir.

Alors ça fait 5 ans qu'on se fout de moi parce que j'ai changé, j'ai tout quitté sauf ma femme, je répare au lieu de jeter et je cultive au lieu d'acheter...bref je suis le bouseux de service dans mon cercle d'amis.
Rigolera bien qui rigolera le dernier, vous pourrez toujours gratter a la porte quand viendra la faim et la soif dans vos villes...
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Quand les frais de double-résidence pour pouvoir dormir près de l'emploi citadin engloutissent plus de la moitié du revenu, le calcul est encore plus rapide.
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A lire Charles, je me dis que je suis chanceux, car je pense avoir suivi la plupart de ses conseils, et cela naturellement (sans vraiment me poser de questions tellement c'est évident).
Il faut dire que l'endroit où l'on naît aide ou au contraire rend plus difficile la vie.
J'aime chambrer ma belle - sœur, prof de sport dans un collège en région Parisienne où l'on a l'impression de changer de continent rien qu'en voyant la photo de classe dont elle est la prof principale ...
Elle n'attend qu'une chose, c'est de revenir en Bretagne. Pourtant il y a un peu plus d'une semaine ( revenue le temps des vacances scolaires au pays), elle était à mes côtés sur la planteuse à Brocolis (choux). Le seul fait de ne pas avoir à prendre le métro, et de pouvoir de parler de tout et de rien pendant le travail de plantation, elle me disait qu'elle était d'humeur beaucoup plus joyeuse. Elle a demandé sa mutation dès le début de sa "carrière" pour la Bretagne. Mais elle n'a fait que 3 ans à Paris, alors elle prend son mal en patience... en attendant d'être prof de sport en Bretagne.
C'est le souci de notre société, non on n'est pas toujours libre de choisir l'endroit où l'on bosse. Parfois le lieu de travail nous est imposé. Ou alors il faut avoir du cran, pour tout plaquer. Et au bout il y a la liberté pour celui qui va la chercher avec courage.
Je gagne environ 3 fois moins qu'elle, mais je suis proprio ( 60 000 Euros ma maison HIHIHI !) j'ai une femme, des enfants, ma boite où aucun robots et/ou supermarchés pourraient me remplacer, des parents et beaux parents agriculteurs etc...
Que faut il de plus pour être heureux ? Sans doute de meilleurs décideurs, pour que mes compatriotes vivent mieux, et se rapprochent du bonheur de vivre libre, sans toutes les formes de contraintes qu'on nous impose.
Un peu de pub, pour ceux qui décideront de quitter une bonne fois pour toute Paris, Lyon, Marseille... Le début de la liberté est plus proche que vous le penser !
Changez de vie pour 30 000 euros http://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/620898908.htm?ca=6_s
http://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/620899851.htm?ca=6_s
Marre de vivre dans un clapier en banlieue : http://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/620899851.htm?ca=6_s
Le Centre Bretagne est accueillant et connait l'un des taux de chômage les plus bas de France, mais la population est vieillissante il faut l'avouer. Il y a plein d'opportunité au niveau de l'immobilier.
Beaucoup de mes potes d'enfance sont tombés dans le piège de l'exode rural. La ville leur fournie gros salaires, mais leur procure un travail complètement déconnecté de la terre mère nourricière, pour grosses charges et gros ennuis. Un jour ou l'autre, ils y reviendront ! La crise aura du bon!
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Très bien Charles , vous avez fait une bonne analyse de la situation actuelle .
De plus vos réponses face aux nouvelles contraintes économiques me semblent juste .

Je vais me répéter . Mais il me semble que ce point est important .

Nous somme seuls contre tous . Si l 'on veut préparer l 'avenir , il faut jouer collectif !
Pas la peine de vous enfuir dans un autre pays, car le problème sera le même ailleurs !
Avoir un jardin c 'est bien à condition que les autres ne meurent pas de faim !
Les gens sont certes endormis par la télé, mais lorsqu 'ils auront vraiment faim je ne pense pas qu' ils vont se laisser mourir sans rien faire !

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Pour l 'instant repérer dans notre entourage les personnes les moins décérébrés par la télé !
Leur expliquer le retour aux valeurs sûres , pour ne pas se retrouver seul lorsque "la crise" deviendra plus dure !


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Pourquoi toujours cette idée que les gens sont "décérébrés" par la télévision ?
Nul besoin de télévision pour être décérébré : quand on est con, on est con.
Enlevez-leur la télévision et ils le seront toujours autant.

On peut regarder la télévision de façon intelligente
comme, de la même manière, y être totalement "étanche"
et rester pour autant irrémédiablement obtus comme un manche à balai.

Les choses ne sont malheureusement pas si dichotomiques.

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Les gens SONT décérébrés par la télévision, c'est démontré scientifiquement ici :
https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY
Ce n'est pas parce que quelques uns peuvent résister que ce n'est pas le cas en général.
Chercher les informations sur internet c'est déjà plus intelligent.
Mais les élites surveillent de plus en plus pour mettre les citoyens dans le droit chemin et leur dire ce qu'il faut penser :
http://www.salon.com/2010/01/15/sunstein_2/
Ça s'appelle l'infiltration cognitive.
D'ailleurs, vu certains commentaires d'une mauvaise foi absolue sur certains fils de discussion partout sur internet, on peut se demander si cela n'est pas déjà fortement implémenté.
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Je connais aussi moult gens dont internet, via certains sites, a mis la cervelle à l'envers.
C'est kif-kif : le CON qui a une approche calamiteuse d'un média, quel qu'il soit, peut s'enferrer encore plus dans sa connerie.

Internet fait aussi des ravages (et pas des moindres !)
sur certains abrutis qui y naviguent à tort et à travers,
s'auto-persuadant de la réalité de choses vues ou lues sur ledit média.

Je maintiens mon aphorisme à la Audiard :
"Quand on est con, on est con".






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Ou à la Brassens ... le temps ne change rien à l'affaire, quand on est con, on est con .
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Je ne suis pas tout à fait d'accord, la télé et les journaux peuvent rendre plus con en diffusant de la fausse information et en manipulant la population dès le plus jeune âge. C'est ce que démontre le documentaire cité ci-dessus.
La propagande a toujours existé et on en a vu les effets dans certains pays à différentes périodes de l'histoire.
L'avantage d'internet c'est qu'il y a des sources d'informations contradictoires, celui qui réfléchit peut faire la part des choses et constater de lui même ce qui semble vrai ou pas en relevant des contradictions dans certains discours ou de la justesse dans d'autres.
Internet permet de diffuser l'information à moindre coût et de la partager sans -pour le moment- la main mise des puissances d'argent ou politique.
Je ne pense pas qu'il faille tout mettre dans le même panier.
Internet représente une formidable opportunité de se rendre moins con justement.
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Vous prenez votre cas pour une généralité
(ceci dit non péjorativement)
et dites cela parce que vous n'êtes pas con
et pensez - bien à tort, croyez-moi -
que tout le monde a la même capacité que vous à "faire le tri".
Ce n'est pas le cas.
Il n'y a qu'à voir ces jeunes, mineurs parfois,
égarés psychologiquement et imbus d'internet,
partir en Syrie faire un djihad qui n'est pas le leur,
risquer d'y crever bêtement et pour rien
... tout ça parce qu'ils ont navigué sur des sites craignos.

Non, internet n'est pas à idéaliser.

Les cons resteront, quoiqu'il en soit, CONS :
vous devriez en être convaincu, vous qui ne semblez pas l'être.

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Je n'ai pas la télé et j'en suis très heureux!
Par contre, j'avoue qu'il me serait difficile de me passer d'internet.
La télé impose ce qu'on doit regarder et écouter, avec Internet on choisit ce qui nous intéresse, elle est là la grande différence !
On peut fouiller un peu plus (voir même toujours plus), on trouvera tout et son contraire; et partir de ce qu'on y trouve, a chacun de faire travailler ses méninges pour discerner le faux du vrai. Avec internet, il y a au moins l'effort.
Après tout dépend si on se sert d'internet pour s'instruire, ou pour jouer, parier ou même se branler...
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Nous on a de nouveau la télé depuis peu (mais pas pour longtemps car dès que possible, j'arrête l'abonnement all-in-one à la con) et ça fait des plombes que je ne la regarde plus... excepté pour voir un film de temps en temps. Je préfère les bouquins, bien plus intéressants !

Lorsque je vois ce qui passe à la télé comme conneries et que les ados regardent parfois avec leurs potes, je suis plus que sidérée et je ne peux pas m'empêcher de leur faire la morale et de relever la grandeur de cette décadence ! La grande mode de leur âge : des téléfilms US où il n'est question que de rails de coke, de joints, de sexe et d'homosexualité, sans compter le langage plus que vulgaire. C'est une abomination !

Autre écoeurement par rapport à la télé. Depuis qu'elle est "numérique", alors que nous habitons un pays européen, le bouquet minimal (et même les plus élargis) contient les chaînes belges, françaises, mais aucune chaîne allemande, aucune chaîne UK, aucune chaîne hollandaise, pas la Rai non plus, ni aucune chaîne espagnole, bref, aucune chaîne d'une autre pays européen, mais bien 15 chaînes américaines dont on n'a rien à f.. !

J'en ai ma claque que nous soyons envahis par la culture US à tous les niveaux et qui est à des années lumières de la culture européenne. Or la télé est un excellent vecteur pour tenter d'américaniser les européens. C'est détestable ! Et oui, la télé est un instrument de lobotomisation des masses et de nivellement vers le bas plus que prononcé. Et en cela, con ou pas con, elle est plus dangereuse qu'Internet car comme vous le dites, Stêr Arc'hant, elle IMPOSE !

Cela dit, je pense aussi qu'Internet donne des alternatives d'information qu'on a de plus en plus de mal à trouver ailleurs (télé voire même presse, revues, magazines), même s'il est aussi vrai que c'est un outil à double tranchant car on y trouve le meilleur comme le pire.

Concernant la télé et son influence néfaste, voici deux références utiles :

Ignacio Ramonet, "Propagandes silencieuses, masses, télévision, cinéma", édition Galilée

Serge Tisseron, "Enfants sous influence. Les écrans rendent-ils les jeunes violents ?", éditions Armand Colin

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Faut croire que tu m'aimes, Lolo, pour me coller comme ça !

Je pourrais en être agacé,
mais ce soir j'ai décidé d'en être flatté.

Merci, donc, pour ton assiduité

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@ Violette
Comme déjà dit sur ce forum, nous n'avons pas la télé. Perso, plus de télé depuis quasi 30 ans.
Not' gamin a 11 ans, je puis vous assurer qu'il vit très bien sans télé, il n'est ni en retard ni marginalisé !!!
En fait le soir souvent on se fait un film sur Youtube, voire une série, par exemple à une époque les Hercule Poirot (excellents) et des tas d'autres trucs aux valeurs simples et sans vulgarité. Pour cette dernière ce n'est pas indispensable, et je vous jure qu'avec le collège notre fils n'est pas en retard dans ce domaine !!! Par contre c'est vrai que pour un gamin de sa génération il a une culture cinématographique pas croyable et apprécie autant Belmondo dans un bon polar que Schwartzenegger ou Jacky Chan avec qqs bonnes bastons !
Pour l'info, je me contente de ce que je vois sur le portail Orange, la presse écrite est plus soft, et aussi le dessous de certaines cartes par exemple sur ce site !
Merisier.
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@ Merisier,

"Not' gamin a 11 ans, je puis vous assurer qu'il vit très bien sans télé, il n'est ni en retard ni marginalisé !!!"

Je n'en doute pas un seul instant.

J'ai lu un jour un article traitant du développement du cerveau de l'enfant qui disait : "Pas de télé avant 3 ans, pas de Nintendo avant 6 ans, pas d'ordinateur avant 9 ans, pas d'Internet avant 12 ans". Plus les enfants ont été mis tôt devant un écran, plus ils ont du retard dans leur développement et moins ils ont d'imagination.

J'avoue qu'en ayant lu cet article, j'étais assez heureuse d'avoir suivi ce programme de manière instinctive et sans avoir été au courant de cette étude à l'époque. En outre, chez nous, il n'y a jamais eu de jeux vidéo/nintendo etc. Les seules choses qui n'ont jamais été restreintes, ce sont les livres et ce, depuis toujours. ^^

"Par contre c'est vrai que pour un gamin de sa génération il a une culture cinématographique pas croyable et apprécie autant Belmondo dans un bon polar que Schwartzenegger ou Jacky Chan avec qqs bonnes bastons !"

Idem chez nous. Mais sans doute que tant vous que nous, avons un sens de la réflexion un peu hors du commun... --> nos enfants sont donc chanceux !

Cela dit, même si je trouve la télé totalement débilitante - et ça s'aggrave de plus en plus avec le temps - j'ai trouvé cette expérience "nouvelle" avec la télé à la maison depuis peu quand même instructive dans la mesure où ce que nos enfants ne voient pas chez nous, ils le voient forcément ailleurs, quand ils sont chez les copains. --> C'est l'environnement "CON-TEMPS-porain" qui veut ça ! ;-)

Et donc quand vous avez la télé et permettez à vos enfants et leurs copains de la regarder (tout en jetant un oeil discret sur ce qu'ils regardent), ça permet précisément de prendre la température de ce qu'ils regardent, de ce qui est à la mode, de ce qu'ils trouvent amusant. Et du coup, comme vous êtes un peu mieux informé, eh bien ça vous permet de recadrer les choses.

On ne peut jamais totalement protéger nos enfants de l'environnement extérieur ni de son influence. Passe encore lorsqu'ils sont petits, mais à l'adolescence les choses changent beaucoup. Et même si le monde extérieur fait peur aux parents pour le devenir de leurs enfants, à trop vouloir les protéger, ils les fragilisent. Cela peut paraître paradoxal, mais c'est pourtant comme ça. Ils doivent apprendre à savoir dire NON et s'ils disent OUI, ils doivent apprendre à assumer et à en tirer les conséquences. Les parents doivent leur donner un maximum d'outils, mais l'expérience reste toujours la leur.

Du coup, il vaut mieux prendre un peu sur soi en laissant faire (pas facile), tout en restant vigilant et en recadrant les choses régulièrement, comme un marteau tape sur un clou.

Oh ! Ca les embête : "Fais chier !!!!" ("lolo" comme dirait l'autre). Mais comme je leur fais remarquer, si la télé a le droit d'aborder tout et n'importe quoi et de faire l'apologie de la drogue en la banalisant, de même qu'en banalisant d'autres comportements "déviants" et ce dans ma propre maison, eh bien il est tout autant de mon droit de m'insurger contre ces conneries (la drogue, ça détruit les neurones et le cerveau on n'en a qu'un seul et il est précieux; le sexe pour le sexe, ce n'est pas de l'amour; l'homosexualité ce n'est pas banal et, souvent même, c'est une souffrance pour celui qui l'est, etc.) ! A la maison, au moins, on a encore le droit de dire ce qu'on pense !

Parfois, on a l'impression de parler dans le vide... mais je constate qu'après quelques années, tout ce que vous avez dit est quand même entré dans leur tête et a fait son chemin. C'est parfois un combat très dur et très difficile, décourageant à certains moments et usant aussi, mais au final, ça paye. Toujours !

C'est pour cela qu'en tant que parent il ne faut jamais baisser les bras et toujours taper sur le clou, même si il y a des moments où on a l'impression que l'environnement est plus fort que nous et que la situation nous échappe, il ne faut jamais abandonner.

Bonne journée Merisier. ;-)
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Un gros pavé pour enfoncer des portes ouvertes.
Comme d'hab'...

"Moi je... Moi je... Moi je..."

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que de "moi"... que de "je" !... ( Stendhal ).
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Merci de dire que je ne suis pas con, mais je préfère juste m'en tenir aux arguments rationnels et éviter les étiquettes ou les appellations.
Je ne crois pas que les djihadistes ont juste navigué sur des sites craignos.
Il y a des manipulations derrière tout cela, une volonté de créer le chaos en Syrie.
Des gens et de l'argent pour tout mettre en branle.
Je n'idéalise pas internet puisque je dis même qu'il y a beaucoup de désinformation.
Enfin, non, effectivement,je pense que les gens peuvent devenir moins cons. Après il faut se demander ce que veut dire con.
Ne pas voir certaines connaissances, ne pas avoir un QI suffisant, ne pas être spirituellement avancé ?.

Cordialement.
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Stephane Bouillot,

Oui des cons resteront toujours des cons mais cela fait parti de l'equilibre naturel.

Vous avez raison aussi de dire qu'il ne faut pas idealiser internet mais il en est de meme pour tout choses, que ce soit des objets ou des humains.
Par contre il y a rupture d'equilibre naturel avec la TV qui ne diffuse la plupart du temps que des programme debiles,de l'Americanisation a outrance,et tout cela aux seulx mains predatrices des merdias sous controle.

Tout doit etre equilibre(la Balance) ,car tout extreme qui sembel(meme) positif ou qui semble negatif reste un exces avec des consequences parfois insoupconnables.
Je dis qu'il n'y a jamais de probleme sans solution et vice verca ce n'est qu'une question de dosage et d'acceptation pour tout un chacun.

Internet(livre Encyclopedique du monde) permet des choix aux questionnements et d'apporter des reponses mais il fautdra utiliser ,son bon sens et sa logique et comparer les infos sans tout gober tout cru, ce que ne permet pas la tele.

Je confirme il ne faut pas idealiser Internet mais c'est ce qui existe de mieux ,pour l'instant,comme espace de liberte de penser......differemment
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Merci pour cette excellente analyse, Charles. Comme quoi avoir une réflexion saine sur l'avenir de notre société n'est pas l'apanage de ma génération, mais aussi de celle qui suit, même si les références sont forcément différentes.
Je préciserais simplement qu'ayant fait le choix de quitter la concentration urbaine nous vivons bien plus chichement en France profonde, rien à voir avec les revenus antérieurs.......mais.....la vie nous coûte infiniment moins cher. De plus, il suffit de sortir et de se baisser pour ramasser des pissenlits. Avant de les manger par la racine, on se contente d'en manger les feuilles, c'est devant la porte, gratuit, pas d'engrai bidon et en plus c'est excellent pour le foie. Etc.
"L’avenir est aux hauts potentiels intellectuels et… aux manuels." Absolument bien vu. Je pense que pour un gamin d'aplomb avec un cursus scolaire normal, il n'y a pas 36 voies. Sauf effectivement pour les grosses têtes (ce qui ne veut pas dire non plus réussite), l'avenir est dans les mains avec si possible une culture générale correcte dans la tête. Parce que la culture générale ça compte beaucoup plus que l'on croit. L'idéal, passer par le compagnonage et après se barrer à l'étranger. Dans un pays chrétien, hors Union Européenne et sans sécurité sociale.
L'europe est en train de nous laminer et de sombrer lamentablement du moins tout ce qui est au sud de la Loire. Parti comme c'est, il faudra m'expliquer longtemps et être very très persuasif pour me prouver qu'il y a de l'avenir à créer une entreprise en France si on continue comme ça.
Je me suis reconverti dans le bois en 1980/81. Eh bien j'affirme que j'ai TOUJOURS eu du travail, artisan, salarié ou au black, mais j'ai toujours pu subvenir à mes besoins. Parce que l'intello de service en costume 3 pièces avec son petit baise-en-ville en vrai faux cuir véritable, le jour où il est sur le carreau, c'est pas gagné du tout !
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Comme souvent, je suis assez en accord avec vos propos.
Plus on s'éloigne de la société artificielle, et plus on se rapproche du concret, plus on assure sa survie. Je parle bien de survie et pas de survivalisme, qui, à mon sens, est un peu excessif, au moins dans un avenir immédiat.
C'est l'histoire du rat des villes et du rat des champs.
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Mardi 22 avril 2014 :

La deuxième guerre civile.

Par Bernard Maris

En 1992, François Mitterrand a ouvert une deuxième guerre de 30 ans en croyant par la monnaie unique arrimer l’Allemagne à l’Europe.

L’Allemagne réalise sans le vouloir par l’économie ce qu’un chancelier fou avait déjà réalisé par la guerre : elle détruit à petit feu l’économie française. Certes, elle n’est pas responsable de cette situation, au contraire ; elle n’est jamais intervenue dans la politique intérieure de la France, elle a tendu la main aux Français du temps de Balladur pour réaliser un début d’unité fiscale et budgétaire (qui lui fut refusée).

C’est François Mitterrand qui à deux reprises a voulu arrimer la politique monétaire de la France à celle de l’Allemagne, détruisant une industrie française qui n’allait pas bien fort : en 1983 d’abord, avec le tournant de la rigueur et la politique du « franc fort », en 1989 ensuite, en paniquant après la réunification Allemande, et en avalisant celle-ci au prix d’une monnaie unique et d’un fonctionnement de la BCE calqué sur celui de la Bundesbank.

Plus de vingt ans de guerre économique ont passé, et l’industrie Allemande a laminé les industries italienne et surtout française. Aujourd’hui la guerre est terminée et gagnée. La part des exportations de l’Allemagne en zone euro représente 10% du total. Le reste est hors zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. L’Allemagne n’a plus besoin de la zone euro. Au contraire : la zone euro commence à lui coûter cher, à travers les plans de soutien à la Grèce, au Portugal, et à l’Espagne, à tel point qu’elle songe elle aussi à quitter l’euro.

Il est bien évident que ni la Grèce, ni le Portugal, ni l’Espagne, ni même la France et l’Italie ne pourront jamais rembourser leur dette avec une croissance atone et une industrie dévastée. La zone euro éclatera donc à la prochaine grave crise de spéculation contre l’un des cinq pays précités.

La Chine et les Etats-Unis contemplent avec ravissement cette deuxième guerre civile interminable, et se préparent (pour les Etats-Unis une deuxième fois) à tirer les marrons du feu. La Chine et les Etats-Unis pratiquent une politique monétaire astucieuse et laxiste. On pourrait ajouter à la liste des pays pratiquant une politique monétaire intelligente la Corée du Sud, et aujourd’hui le Japon. La Grande-Bretagne, elle, prépare tout simplement un référendum pour sortir de l’Europe.

On a le choix : sortir de l’euro ou mourir à petit feu. Sinon, le dilemme pour les pays de la zone euro est assez simple : sortir de façon coordonnée et en douceur, ou attendre le tsunami financier.

Une sortie coopérative et en douceur aurait le mérite de préserver un peu de construction européenne, un tsunami sera l’équivalent du Traité de Versailles, les perdants étant cette fois les pays du Sud. Et au-delà des pays du Sud, toute l’Europe.

La sortie douce et coordonnée est assez simple, et a été déjà envisagée par nombre d’économistes. Il s’agit tout simplement de revenir à une monnaie commune, servant de référentiel aux différentes monnaies nationales. Cette monnaie commune, définie par un « panier de monnaies » nationales, atténue les spéculations contre les monnaies nationales.

C’est un retour au SME (Système monétaire européen) ? Oui. Des marges de fluctuations autour de la monnaie commune. Une stabilisation de la spéculation par des limitations des mouvements de capitaux, stabilisation qui pourrait être accrue par une taxe type Tobin sur ces mêmes mouvements de capitaux.

Mais le SME a échoué direz vous… Oui, parce que le SME ne s’était pas donné les moyens de lutter contre la spéculation, et n’avait pas adopté une « Chambre de compensation » comme la souhaitait Keynes dans son projet pour Bretton Woods (abandonné au profit du projet américain).

Le meilleur moyen de rendre l’Europe odieuse, détestable pour longtemps, de faire le lit des nationalismes les plus étroits, est de poursuivre cette politique imbécile de monnaie unique associée à une « concurrence libre et non faussée » qui fait se pâmer de joie ceux qui en profitent, Chinois, Américains et autres BRICs.

Bien évidemment la mainmise du politique sur la monnaie ne suffit pas à faire une économie puissante : la recherche, l’éducation, la solidarité sont certainement aussi importantes. Mais laisser les « marchés » gouverner les pays est tout simplement une honteuse lâcheté.

(A suivre)

Bernard Maris.

http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/20/sortie-de-leuro-bernard-maris-vire-sa-cuti-3/
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Ba,
CORRECTION:
Vous dites et reecrivez(Bernard Maris):c'est donc que vous etes d'accord.

"la sortie de l'euro douce et coordonnee est assez simple",
NON il faut d'abord quitter l'UE par l'article 50 du TUE.(ou bien obtenir l'accord total des 17 pays de la zone euro)

et cerise sur le gateau,vous ajoutez:

"""Il s'agit tout simplement de revenir a une monnaie commune"""(l'Euro?????)
NON,NON,

"""""L'EURO EST DEJA UNE MONNAIE COMMUNE,COMMUNE(c'est pourquoi comme disent les economistes sans l'expliquer:Qu'il est mal fait ,car chaque etat a ses euros et a garde sa banque nationale,Banque de France,Deutschbank,etc....)

ET PAS UNE MONNAIE UNIQUE"""(dans ce cas,cela changerait tout par effet des vases communicants monnaitaires entre les pays,et il n'y aurait pas de crise ,plus Grec que Francaise ou Portugaise,ect....(car nous devrions absorber les problemes de la Grece... s'en discuter ou presque ) mais seulement des manques de competitivites entre les pays.
C'est tres important de faire la difference.
L'Euro fort ne favorise que l'economie Allemande(+ 100 milliards),Ce qui ne les empeche pas d'avoir aussi un deficit colossal de 2200 milliards.
Le soit disant "bon eleve" n'est pas si bon que cela.
Personne(les merdias et nos politiques) ne dit que l'Allemagne peut employer des ouvriers venus d'Europe central(UE)a tres bas cout car il n'y a pas encore de SMIG dans ce pays ,ce que ne peut faire la France.
Et de multiples exemples, comme cela ,abondent.

Elle est belle l'UE qui favorise surtout l'Allemagne.

Informez vous tous,c'est urgent.


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Je suis pour sortir de l'euro le plus vite possible.

Quant à Bernard Maris, il aura commencé à comprendre ... 25 ans après.
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Charles ferait mieux de pisser dans un violon.
Oui le plan de carrière de beaucoup de gens, c'est rester planqué au chaud derrière un bureau à faire on ne sait pas trop quoi en attendant l'heure de de la retraite (bien méritée cela va de soi).
Demande à des gens sans imagination et sans talent réel de préparer leur avenir par eux mêmes, n'y penses pas Charles : les boeufs, ça va en troupeau.
D'experience, 1 sur 20 est capable de comprendre les dangers de la crise actuelle. 99 sur 100 sont incapables d'expliquer quoi que ce soit au système bancaire et financier sur lequel il repose toute leur confiance.

Ce qui est sur : ils vont mourir économiquement dans les 5 ans qui viennent Comme disait cyniquement JK galbraith "les imbéciles sont toujours séparés de leur argent". Je dirais que dans la vie, on a que ce que l'on mérite : les trotte-menus vont donc se faire laminer

Dernier point Charles : ne parles pas de diamants comme placement, beaucoup ont acheté trop cher de mauvaises pierres (ça c'était dans les années 80 si ma mémoire est bonne). C'est un piège à cons.
Restons en à l'or, à l'argent et pour les aventureux la crypto monnaie.
Après, les biens taxables (maisons, foret) oui pourquoi pas mais pas en france. surtout pas
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Charles ferait mieux de pisser dans un violon.
Oui le plan de carrière de beaucoup de gens, c'est rester planqué au chaud derrière un bureau à faire on ne sait pas trop quoi en attendant l'heure de de la retraite (bien méritée cela va de soi).
Demande à des gens sans imagination et sans talent réel de préparer leur avenir par eux mêmes, n'y penses pas Charles : les boeufs, ça va en troupeau.
D'experience, 1 sur 20 est capable de comprendre les dangers de la crise actuelle. 99 sur 100 sont incapables d'expliquer quoi que ce soit au système bancaire et financier sur lequel il repose toute leur confiance.
Ce qui est sur : ils vont mourir économiquement dans les 5 ans qui viennent Comme disait cruellement JK galbraith "les imbéciles sont toujours séparés de leur argent".

Dernier point Charles : ne parles pas de diamants comme placement, beaucoup ont acheté trop cher de mauvaises pierres (ça c'était dans les années 80 si ma mémoire est bonne). C'est un piège à cons.
Restons en à l'or, à l'argent et pour les aventureux la crypto monnaie.
Apres, les biens taxables (maisons, foret) oui pourquoi pas mais pas en france
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Je suis totalement sur cette ligne, je vis et travaille à la campagne, je gagne BEAUCOUP moins mais ..... Je mange mes fruits et légumes, je fais du troc....j'ai fait des études et plans électriques pour le magasin de mon épicier et ce dernier me paie en fruits, légumes, etc...sans passer par la case taxes et cotisations :-) vit on moins bien ?! Je ne le pense pas bien au contraire :-) certes mon lundi de Pâques a été consacré à la plantation des pommes de terre, des oignons, échalotes et ail en ajoutant le traitement contre les pucerons avec une méthode bio :-) une obligation pour tout cela, le temps au jardin équivaut sur un plan annuel au temps passé par les français devant la télévision ?! Je n'ai plus de télévision depuis 12 ans et c'est du bonheur :-)
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@jymesnil
Pour l'absence de télé, je confirme.
Pour la plantation des patates et autres, il faut bien comprendre que le calendrier du jardin (potager) n'a rien à voir avec le calendrier républicain et les changements d'heures.
"Comprend qui peut, comprend qui veut" (Boby Lapointe)
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