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2 ans pour rassembler les français

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Published : June 19th, 2013
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Nous venons d’obtenir un délai de deux ans de la Commission européenne pour refaire passer le déficit public sous la barre des 3% du PIB. La Commission entend privilégier les réformes structurelles, quitte à renvoyer à plus tard une consolidation budgétaire. Partout en Europe la priorité n’est plus à la mise en ordre des comptes, qui pénaliserait la croissance, mais aux mesures de fonds qui remettent profondément en question notre modèle

 

En première lecture cette décision allège la pression pesant sur Paris. En même temps, elle exige de la France des mesures que ce pays n’a pas su mettre en œuvre depuis près de 40 ans au point que les défis sont énormes.

Car, depuis 39 ans, les pouvoirs publics n’ont pas réussi une seule fois à équilibrer leurs dépenses et leurs recettes. La France ne partage ce triste record qu’avec des pays aux piètres résultats économiques. Parmi 185 pays suivi par le Fonds monétaire international, seuls l’Ethiopie, la Grèce, le Lesotho, Madagascar, Mozambique et la France n’ont pas équilibré leurs comptes depuis 1980.

 

A partir de 2008, un déficit public supérieur à 3% est même devenu la norme, en contradiction avec les traités européens. Cela n’est pas la marque de la crise, mais d’une vieille incapacité à éviter les dérapages. Depuis l’entrée en vigueur du traité de Maastricht, le déficit français n’a été inférieur à 3% qu’à peine un tiers du temps.

 

Jusqu’à maintenant, les pouvoirs publics ont retardé les ajustements, en considérant que la dette restait gérable et que la croissance future faciliterait la résorption des déficits. Mais au lieu de la croissance, c’est la crise qui s’est invitée… Une crise massive, profonde, qui a déjà secoué nombre de pays qui nous entourent, qu’il s’agisse de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne ou du Portugal.

 

Ironiquement, la France a bénéficié des déconvenues de ces voisins. Au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la crise, la dette publique française est devenue de plus en plus recherchée. Au gré des baisses de taux d’intérêt orchestrées par les banques centrales, le coût associé à la gestion de la dette française a continué de diminuer. Son service coûte moins de 5% du PIB, soit autant que 25 ans plus tôt. Or, dans le même temps, la dette publique rapportée au PIB a triplée.Rien n’a pu inverser à ce jour la courbe de l’endettement, mais l’expérience de plusieurs voisins indique que la situation française est très fragile.

 

Cela n’a évidemment pas échappé à nombre d’acteurs économiques et politiques qui s’interrogent sur la capacité à corriger le tir. Car, en plus de comptes publics en désordre, la France souffre aussi de handicaps structurels. Par exemple, le système des retraites par répartition accumule une dette implicite qui pourrait représenter plus de 200% du PIB selon l’INSEE. Ceci explique sans doute l’insistance de la Commission à ce que la France entame la réforme de son système de retraite dès cette année.

 

Alors quelle est la solution ? Jusqu’à présent les pouvoirs publics ont joué la carte de l’augmentation de la fiscalité. Mais attention, un stade critique est sans doute atteint. Les recettes publiques ont dépassé les 50% du PIB. Seuls la Norvège, le Danemark, la Finlande ou la Belgique, captent avec la France plus de la moitié des richesses crées. Les prélèvements ont naturellement un impact sur le niveau de vie de tout un chacun, d’où la montée des inquiétudes sur le pouvoir d’achat. Notre étude 2013 sur le fardeau fiscal montre par exemple que plus de 56% des fruits du travail d’un salarié moyen passe en charges et en impôts. Dans un contexte de croissance atone, l’augmentation des recettes publiques, synonyme de réduction du pouvoir d’achat, n’apparait pas comme une solution pérenne.

 

Reste donc l’autre solution : remettre à plat les dépenses publiques, notamment en réformant les programmes qui coûtent le plus cher. La France est, une fois encore, championne en la matière puisqu’elles représentent 56% du PIB. La bonne nouvelle, c’est que contrairement à une idée reçue, plus de dépense collective ne rime pas nécessairement avec plus de bien-être. La dernière livraison de l’Indice de développement humain, calculé par l’ONU, nous positionne loin derrière toute une série de pays européens ou anglo-saxons ayant des dépenses publiques inférieures.

 

Ce délai de deux ans doit donc être mis à profit pour faire émerger ce qui manque encore en France : un consensus autour d’un véritable projet de société réformateur. L'expérience du Canada - qui a traversé et surmonte une grave crise de ses finances publiques au milieu des années 90 – montre que des changements structurels peuvent se faire s'ils sont portés par des changements des mentalités. Le président Hollande sera-t-il capable de réunir les français autour de ce projet de première importance, voilà bel et bien le défi de ces deux prochaines années.

 

 

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Il n'y a plus de peuple français en ce sens qu'il n'y a plus UN SEUL sujet qui fasse l'unanimité, pas même le football !

2ans pour constituer un peuple est simplement pas la bonne échelle du temps.

Le gouvernement ne peut pas rendre l'homme plus riche, mais il peut le rendre plus pauvre.
Ludwig von Mises

Tout à fait d'actualité .
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certain en france
Qui ose dire le contraire ?
Le premier budget en déficit fut celui de 1974.

Or, en janvier 1973, le président Pompidou et son ministre des Finances Giscard d'Estaing faisaient voter une loi interdisant à l'Etat français d'émettre sa propre monnaie, ce qui avait toujours été fait auparavant. La création monétaire passait ainsi dans des mains privées, celles des banques qui prélèvent au passage un intérêt.

Un hasard, sûrement, si le budget est devenu déficitaire et si la dette de l'Etat, nulle en 1973, a augmentée pour atteindre plus de 1800 milliards € aujourd'hui...

La solution évidente pourrait être d'arrêter l’hémorragie en annulant la loi de 1973, génératrice de dette odieuse et d'enrichissement sans cause pour les banquiers. Mais non, pour l'auteur il faut toujours plus de sacrifices, d'abandon de droits, de pertes du patrimoine national pour continuer de payer la rente des banques !
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2 ans pour atteindre un niveau de tensions sociales proches de la guerre civile imminente comme en grèce, espagne etc ?
à moins de prendre de la coke je vois pas comment ils vont se risquer à ce scénario xD
article tentant de nous faire accepter la voie choisie par les puissants : ne pas remettre en question le système escroc de la monnaie papier qui permet le fonctionnement d'un système électif et un parasitisme de quelque uns sur tous les autres par la dette publique.
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Bel article de propagande d'un larbin du système.
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La France ne partage ce triste record qu’avec des pays aux piètres résultats économiques. Parmi 185 pays suivi par le Fonds monétaire international, seuls l’Ethiopie, la Grèce, le Lesotho, Madagascar, Mozambique et la France n’ont pas équilibré leurs comptes depuis 1980.

Chouette compagnie . Te faut serrer ta ceinture .
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L'Ethiopie a connu la famine, le Grèce, on sait où ils sont...
Le Mozambique au une espérance de vie du côté des 40 ans ce qui fait que les jeunes d'aujourd'hui y découvrent par "l'archéologie", en grattant la terre, que des voies ferrées ont un jour sillonné le pays !!
Décidément une compagnie de premier choix.

C'est dire si cette terre de France est fertile et généreuse pour ne pas (encore) être tombé au niveau de ces pays misérables.
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...Ce délai de deux ans doit donc être mis à profit pour faire émerger ce qui manque encore en France : un consensus autour d’un véritable projet de société réformateur...

Bel exemple de langage technocratique étroit.

Bien évidemment , la solution ne peut pas venir de ceux qui sont à l'origine du problème et qui en profitent , c'est risible d'y croire...

Non , Il manque simplement un minimum de lucidité et de courage pour constater que notre salut ne tient qu'a répudier toutes les dettes publiques odieuses qui sont une insulte au bon sens , un enrichissement sans cause du cartel bancaire et des crapules au pouvoir ainsi que de suspendre toute cette canaille aux réverbères.

NB:
Y joindre à côté les économistes complices , les journalistes de la propagande et tous les larbins de ce système corrompu.
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parCatherine Segurane


Jean-Luc Mélenchon prêt à récuser une partie de la dette

On ne prendra toutefois pas au pied de la lettre ce genre de coup de menton excessif, car Mélenchon reste ambigu sur l'euro et l'Europe. On se demande donc bien par quel miracle il pourrait récuser une partie de la dette tout en obtenant l'aval de nos partenaires européens, aval qui lui serait nécessaire puisqu'il ne semble pas vouloir sortir du cadre européen.

Tout ce qui est excessif est insignifiant. Autant je soutiens la fermeté de Marine Le Pen quand elle propose une sortie ordonnée de l'euro, autant je refuse de prendre au sérieux les excès d'un tribun qui ne met aucune limite à ses audaces verbales tout en finissant, au moment décisif du vote, par apporter sa voix au PS, donc à l'euro-mondialisme, en bon toutou qui aboie mais ne mord pas.

Mélenchon, qui a voté le traité de Maastricht et rejeté celui de Lisbonne, est d'une grande ambiguïté sur l'Europe. Lors de son débat avec Marine Le Pen, il avait souligné l'intérêt que pourrait avoir un SMIC européen, ce qui revient à vouloir rester dans l'Union européenne en lui prêtant un potentiel social dont nous n'avons guère eu la preuve jusqu'ici.


"dette odieuse" ; dettes illégitimes contractées par des régimes dictatoriaux contre la volonté et l'intérêt du peuple auprès de créanciers conscient de cette situation illégitime. Le sens tend à s'élargir. Wikipedia écrit :

"Aujourd'hui, de nombreuses voix s'élèvent en Europe, notamment parmi les organisations et mouvements sociaux tels que ATTAC, le CADTM, pour dénoncer le caractère odieux des plans d’austérité imposés par le FMI, la Banque centrale européenne et l’Union Européenne aux pays du Nord et des dettes qui en découlent. Ces plans sont assortis de conditions qui violent la Charte des Nations-unies (licenciements massifs dans la fonction publique, démantèlement de la protection sociale et des service publics, diminution des budgets sociaux, augmentation des impôts indirects comme la TVA, baisse du salaire minimum, etc) (...).


Pour avancer dans la perspective de l’identification de la dette odieuse, ces organisations (ATTAC, CADTM, etc.) préconisent le recours à des audits consistant à analyser les prêts sous l’angle économique, politique, juridique, pour ensuite être fondés légalement à répudier toutes les dettes odieuses. Certains pays sont dotés de dispositions constitutionnelles qui prévoient explicitement le recours à l'audit (Brésil, Constitution de 1988)."

Le concept de dette odieuse peut même presque se prévaloir de l'appui américain, qui en a utilisé les caractéristiques (en évitant quand même de prononcer le mot pour ne pas le légitimer officiellement) pour récuser la dette de Saddam Hussein après l'invasion de l'Irak.

La notion de dette odieuse récusable est donc bien connue, y compris d'économistes sérieux et y compris du gouvernement américain dans les cas où cela les arrange (la dette irakienne récusée était en partie dûe à la France).

Pour autant, le pays qui se lance dans une telle récusation ouvre un champ contentieux important.

Il est bien plus raisonnable, et c'est déjà une rupture forte, de proposer, comme Marine Le Pen, une sortie ordonnée de l'euro et la récupération de notre souveraineté monétaire afin d'éviter l'augmentation exponentielle de la dette sous l'effet des manipulations des créanciers et des spéculateurs.


Une avancée ne pourrait advenir que si un gouvernement français futur montrait une vraie fermeté dans sa politique de récupération de souveraineté, en particulier monétaire, cette vraie fermeté consistant à être prêt si nécessaire à sortir de l'Union européenne.
Segurane
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Comme si les AUTEURS du problème étaient capable de mener la conduite des REMEDES.

Ce n'est pas parcequ'on a été capable de casser une machine ou une horloge qu'on est forcément apte à la réparer!
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Celui qui y croit , une flèche rouge svp .
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