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Carnets de Russie : Des temps difficiles pour l'opposition à Vladimir Poutine I

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Published : August 30th, 2013
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Category : Editorials

Après un (trop court) séjour de trois semaines en divers endroits de Russie, j'ai eu envie de transcrire quelques impressions de voyage, sans grande prétention analytique, juste pour dépeindre quelques impressions, découvertes, conversations. Aujourd’hui, parlons de la difficulté de s'opposer à Vladimir Poutine.

Je ne prétends pas être un expert de la politique russe après seulement trois semaines passées sur place, et quelques conversations avec un échantillon de personnes absolument pas représentatives des 144 millions d’habitants du pays. Mais il m’a paru intéressant, en tant que libéral, d’essayer de comprendre ce qui se passe la bas. Dans ce premier article (il y en aura d’autres), voyons quelle est la situation politique du pays, à partir de mes conversations, observations, et lectures sur place.


Le plus frappant, pour un pays récemment sorti du communisme, et qui n’a globalement absolument pas envie d’y retourner, est que le libéralisme politique semble politiquement en grande difficulté, et que les rares qui pourraient être tentés de le faire revivre, même timidement, vivent des moments... délicats, au minimum.


Un pays sous domination oligarchique


La Russie est dominée par un parti dénommé “Russie Unie”, dont le président est Dmitri Medvedev, mais dont l’homme fort, bien qu’il n’en ait jamais officiellement fait partie, est évidemment Vladimir Poutine. C’est un parti sans réelle idéologie, dont le but est de favoriser les desseins de la nouvelle  oligarchie, elle même en partie issue de l’ancienne nomenklatura du parti communiste. Au niveau de son programme, Russie Unie ressemble de plus en plus à la mauvaise moitié du parti républicain US, branche religieuse.

En baisse dans les sondages et de plus en plus en difficulté sur front de la corruption qui ravage ses rangs, Russie Unie a décidé de brosser l’église orthodoxe dans le sens du poil, d’où notamment l’essor de lois réprimant “l’homosexualité visible”, ou la critique démonstrative de la religion. Son discours et sa politique étrangère sont fortement teintés de retour à l’ordre moral et de nationalisme.

Economiquement, sa base théorique ne ressemble plus à grand chose: capitaliste certes, libéral quand ça l’arrange, mais surtout dirigiste, l’état cherchant avant tout à garder un contrôle politique, voire des parts d’actionnaire, des grandes industries liées aux gisements de matières premières.


Russie Unie et Vladimir Poutine ont longtemps été crédités, à juste titre, pour la stabilisation économique et monétaire du début des années 2000, qui ont suivi les années 90 qui furent celles des espoirs déçus: désintégration de l’empire, perte de prestige de la Russie, inflation, explosion mafieuse, état en faillite incapable de payer ses fonctionnaires et ses retraités. Sur ces cinq aspects, le succès initial de Russie Unie a été réel et a suscité d’abord un soutien très fort de la population, soutien qui demeure solide notamment chez les plus âgés.

Mais ces succès ne peuvent masquer nombre de problèmes assez graves. Tout d’abord, le progrès économique semble avoir du mal à se propager au delà de Moscou et St-Petersbourg (cela fera l’objet d’autres articles). Ensuite, si les russes ont l’impression de se rapprocher de plus en plus du niveau de vie occidental, ils ont le sentiment que l’état ne traite pas également les citoyens et ne respecte pas leurs droits. Les coûts de la corruption, notamment pour les petites entreprises, deviennent insupportables: il est en pratique impossible de rentrer en concurrence avec une grande entreprise appuyée par le pouvoir, ni même facile de se défendre en justice en cas de litige avec un de ces conglomérats. Enfin, les plus éclairés se demandent si les révolutions qui se produisent en occident dans le domaine du gaz ne risquent pas de réduire à néant la manne gazière du pays, et pensent que l’actuelle structure oligarchique du pouvoir et de l’économie ne les y prépare pas.


Emergence tardive d’une opposition unie


Face à ce délitement de l’état de droit, perçu comme le problème numéro un par l’opposition, celle ci, après moult querelles, bisbilles et réconciliations, semble opérer une fédération stable sous la bannière de la “Plateforme Civile”, fondée et soutenue par l’oligarque Mikhail Prokhorov, ancien basketteur, propriétaire de la franchise NBA des Brooklyn Nets, magnat des métaux et de la banque d’affaire, et propriétaire d’une chaine de télévision non-hertzienne, “pesant” au bas mot plus de 10 milliards de dollars. Afin de ne pas subir le sort de Mikhail Khodorkovski, mis en prison en Sibérie alors qu’il tentait de monter une opposition forte à Vladimir Poutine, Prokhorov, déjà candidat à l’élection présidentielle en 2008,  agit très prudemment. Notamment, les membres de la plateforme civile, jouant sur le fait que Poutine n’appartient officiellement pas à Russie Unie, critiquent l’hégémonie du parti dominant mais surtout n’émettent aucune critique forte sur le président russe.

Prokhorov
Mikhail Prokhorov

La plateforme civile a un seul mot d’ordre: l’état de droit identique pour tous. Mais économiquement, deux courants s’y affrontent: l’un est social démocrate, l’autre plutôt libéral-conservateur. Prokhorov semble pencher pour le point de vue plus libéral. Dans une interview pour Forbes, il affirme:

“Selon moi, l’individu est plus important que le gouvernement. Le rôle du gouvernement est de tout faire pour garantir la propriété privée et les libertés individuelles”.

Il plaide pour une séparation du capitalisme et de l’état et une économie plus concurrentielle. Malheureusement, c'est aussi un "réchauffiste" convaincu que le réchauffement climatique doit faire l'objet de politiques publiques. Nul n'est parfait.


L’on pourrait croire que les éléments qui précèdent ouvriraient un boulevard pour les libéraux en Russie. Mais c’est loin d’être le cas. En fait, le mot “libéral” semble souffrir du même déficit d’attractivité que chez nous. Pour le comprendre, il faut revenir à ce qui s’est passé dans les années 90.


Le libéralisme, mal aimé ?

A la chute du communisme, la nouvelle équipe au pouvoir, qui était nécessairement issue du parti lui-même (il n’y avait rien d’autre), n’était pas réellement formée à la rhétorique libérale. Vous pouvez imaginer que sous Brejnev ou même Gorbatchov, le taux de dirigeants ayant lu Bastiat, Friedman, Hayek ou Mises n’était pas très élevé. De plus, la fierté nationaliste des russes a empêché que ceux ci n’ouvrent largement l’actionnariat de leurs grands combinats industriels vétustes aux grands groupes étrangers. Le résultat est que ceux ci ont été “privatisés” le plus souvent dans des conditions douteuses à ceux qui avaient réussi à amasser de l’argent du temps du communisme: pas la fraction forcément la plus vertueuse de la nation !

A cette époque, il existait des intellectuels “libéraux compétents” qui ont perçu les dangers de cette évolution, mais ils étaient rares, peu audibles, et n’ont pas été très combatifs: après le communisme, n’importe quoi paraissait préférable, et l’était d’ailleurs effectivement: mieux vaut souffrir de la grippe que de la peste, quand bien même une guérison plus aboutie eut été encore plus appréciable. Certains de ces intellectuels se sont d’ailleurs laissés acheter par les nouveaux oligarques et ont défendu ce nouveau capitalisme de “tycoons”.


Pire, Eltsine, très mal conseillé, y compris par le FMI et autres bureaucraties mondialement incontournables, n’a pas compris que l’état de droit devait impérativement précéder le capitalisme, qu’il ne suffisait pas de décréter la privatisation pour que “tout marche”. Sur quelle base juridique régler un différend d’affaires ? Quelles sont les garanties effectives du droit de propriété ? Comment empêcher que les banquiers ne volent les épargnants ? Sur tous ces points, les premières années d’Eltsine ont été tout simplement désastreuses. Jusqu’à ce qu’un jeune apparatchik propose de façon convaincante une politique cohérente permettant de sortir en partie de l’ornière: Vladimir Poutine, un inconnu dont Eltsine fera son premier ministre en 1999. Les libéraux russes n’ont pas été capables de pointer de façon audible les dérives du post-communisme et n’ont alors pas su mettre l’emphase sur l’état de droit, aujourd’hui perçu comme le problème numéro un du pays.


Le résultat est que pour une partie de la population, il y a confusion entre libéralisme et naissance de l’oligarchie délinquante. Comme en France, et pour des raisons finalement proches, le mot “libéralisme” est lourd à porter, car les gens le confondent avec cet oligarchisme dominant, les dénonciations libérales de ce cancer du capitalisme n’étant pas mieux connues là bas que chez nous.  


Navalny, Ourlachov: les opposants muselés


Alors, pour progresser, les libéraux économiques en Russie doivent avancer habilement, et à leurs risques et périls. Alexei Navalny, formé à Yale, membre du parti "social-libéral" “Iabloko” (la pomme - Associé à l’ELDR), s’est fait connaitre en défendant les actionnaires minoritaires de grands groupes et en intentant des procès, parfois gagnés, face aux oligarques. Il a décidé d’embrasser une carrière politique, parvenant rapidement à capter l'attention.

Résultat ? Navalny a été récemment condamné pour corruption. Cette condamnation a tout du coup monté, quoiqu’il me soit impossible de prouver quoi que ce soit. La nouvelle de sa condamnation a suscité une manifestation de grande ampleur devant le parlement russe, lieu hautement symbolique de la résistance au pouvoir, là même ou Boris Yeltsine avait tenu tête aux chars des putschistes en 1991. Résultat, la mise en détention a été suspendue, et compte tenu des délais d’appel, Navalny pourra se présenter à Moscou face au représentant de Russie Unie, un certain Sobianine, récent successeur du très emblématique (et peu regardant sur les conflits d’intérêts...) Loujkov. Les sondages donnaient une forte avance à Sobianine, mais sait-on jamais ? Déjà, les sondages marquent une réduction de l'écart, encore assez important, certes. Certains pensent que Poutine voit d’un bon oeil l’existence d’une opposition forte à Sobianine, dont l’ambition excessive déplairait. Sobianine comprendrait ainsi qu’il ne pourrait pas réussir à être élu sans l’aide de Russie Unie.

Navalny
Alexeï Navalny


Dans la grande ville voisine de Yaroslavl, 800 000 habitants, 250 km au nord est de Moscou, berceau historique de la Russie, un autre opposant emblématique risque d’avoir moins de chance que Navalny. Evegenii Ourlachov, entrée en politique via Russie unie mais écoeuré par la corruption qui y régnait, a réussi à se faire élire maire de la ville en 2012 sans étiquette, contre le candidat de R.U, avec plus de 70% des voix au premier tour ! Son programme ? Pas ouvertement libéral, je dirais presque “bien sûr”. Mais tout de même, une bonne base: en finir avec la corruption gangrenant la ville (les licences commerciales, de transport par bus, ou permis de construire accordés contre pots de vin sont monnaie courante en Russie), mais aussi supprimer nombre d’interventions publiques dans la vie économique, réduire les effectifs publics de la municipalité, et oeuvrer pour l’application égale du droit pour tous, autant qu’un simple maire le peut. En un an à la municipalité, il s’est donc fait de nombreux ennemis, même si la population le soutient assez largement. Ourlachov a récemment annoncé qu’il rejoignait la plateforme civile de Prokhorov, et qu’il se présentait au poste de gouverneur de la région de Yaroslavl. C’en est trop pour Russie Unie. Un succès d’Ourlachov dans une région où le parti subit déjà ses plus grandes difficultés pourrait donner le départ d’un vaste mouvement de retournement politique.

Ourlachov2
Evgeniy Ourlachov

Comme Navalny, Ourlachov vient d’être inculpé de corruption. Comme dans le cas de Navalny, cette affaire sent le coup monté. L’industriel spécialiste de l’enlèvement des ordures ménagères qui accuse ses adjoints d’avoir demandé un pot de vin, un certain Chmelev, est lui même... Membre de “Russie Unie”, et a été dénoncé pour incompétence par la nouvelle équipe municipale: il a donc toutes les raisons d’en vouloir à Ourlachov. Il est difficile de démêler le vrai du faux, mais nombre de signaux laissent croire qu’il s’agit d’un règlement de compte politique.

Les chariots en cercle

Ainsi, le pouvoir a fait déporter l’instruction du procès Ourlachov à Moscou. D’aucuns disent que les juges de Yaroslavl seraient trop indépendants, pas assez disciplinés, et officieusement reconnaissants à Ourlachov pour ses tentatives d’assainissement de la ville.


Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Renforçant les tenants de la thèse du coup monté, le pouvoir a asséné un nouveau coup dur à l’opposition dans la région de Yaroslavl. Le 2 Août, on apprenait que “Plate-Forme Civile” ne pourrait pas présenter de candidat à l’élection du gouverneur: en cause, d’obscures histoires de dossier financier incomplet. Or, quelques jours avant la date limite de dépôt des candidatures, la trésorière locale a été, comme par hasard, interrogée pendant des heures au commissariat local et n’a pu communiquer avec personne, rendant impossible le dépôt dudit dossier. On ne saurait mieux dire que tout est fait pour que la Plateforme Civile ne puisse entrer dans l’élection dans de bonnes conditions. Un autre candidat de ce parti, à Ryazan, a été lui  interdit de concourir pour... photo non conforme sur la carte d’identité. Le pouvoir donne l’impression de mettre les chariots en cercle pour contrer les attaques encore faibles et désordonnées des contestataires.  


Pour être complet, signalons que l’opposition de gauche subit aussi le harcèlement du pouvoir. Serguei Oudaltsov, le responsable local des ex-communistes, a été assigné à résidence pour “trouble à l’ordre public”, et ne peut utiliser ni téléphone, ni Internet.


Le chant du cygne ?


Malgré les menaces, l’opposition à Russie Unie gagne chaque jour de nouveaux soutiens. Le plus emblématique est peut-être celui de Xenia Sobtchak, fille du très grand ami de Poutine et ancien maire de St-Petersbourg Anatoly Sobtchak, animatrice TV très belle et populaire, et... Filleule de Vladimir Poutine. Cela ne l’a pas empêchée de rejoindre en 2011 les manifestations d’opposants critiquant les fraudes électorales, et de se rapprocher de la Plateforme Civile. Poutine se considère comme trahi, et a fait en sorte que Xenia soit virée de la TV publique.

24hGold - Carnets de Russie : ...
Xenia Sobtchak


Poutine pourrait aussi perdre quelques appuis du côté de la base de l’église orthodoxe (la haute hiérarchie détournera poliment les yeux quoiqu'il arrive), si la cause de son divorce était bien, comme la rumeur persistante l’affirme, la naissance d’un enfant adultérin avec une championne gymnaste de 30 ans sa cadette. Mais jusqu’ici, Poutine n’a pas laissé les médias se saisir de cette histoire. Un  défenseur de l’ordre moral pris dans une affaire de galipettes, cela fait désordre. Un show TV qui s’était permis de blaguer sur le sujet a été, curieusement, immédiatement déprogrammé. Poutine en Berlusconi ? Avouons qu’il est quand même nettement moins drôle.


De façon moins anecdotique, aucun débat électoral télévisé ne sera diffusé en direct sur les télévisions hertziennes. Un léger différé sera obligatoire, pour permettre à l’appareil d’état d’effectuer des “coupes” si nécessaire. Voilà qui devrait faire l’affaire des télévisions non hertziennes par cable et satellite, et des sites internet indépendants, dont le foisonnement, ainsi que celui de la presse écrite, rend difficile la censure pure et simple par l’appareil d’état. Mais cela en dit long sur ce que la clique dirigeante est prête à accomplir pour conserver le pouvoir à tout prix.

Et les libéraux, dans tout ça ?

Nous l'avons vu, beaucoup de gens "plutôt libéraux" préfèrent aujourd'hui avancer sous la bannière neutre de "la plateforme civile". Il existe bien un "Parti Libéral Démocrate de Russie", mais il n'est ni libéral, ni Démocrate ! C'est le parti du très peu sympathique nationaliste (pour ne pas dire plus) Jirinovski.

Le Parti "Iabloko", après avoir dépassé les 5% dans les années 90, est redevenu un nain électoral. Ses candidats sont régulièrement tracassés, voire purement interdits de scrutin. Des mésaventures similaires avaient été infligées au "Parti Libéral Populaire", aujourd'hui dissout, dans les années 2000. Aujourd'hui, la plupart des gens de ces partis ont rejoint la Plateforme Civile, pour espérer exister.


Une jeune génération de libéraux structurés, philosophiquement et économiquement mieux formés que ses prédécesseurs, tente toutefois de relever le challenge d'un vrai parti libéral Russe. Un petit parti libéral est en cours de formation à Moscou sous la houlette, entre autres, de Vera Kichanova, jeune journaliste (22 ans) du premier webzine indépendant de Russie, Slon.ru. 6 jours après que son interview ait été publiée par Reason.com, le célèbre magazine libertarien américain, elle était agressée avec son mari dans un bar de Moscou, à cause de son engagement en faveur de la défense des minorités LGBT. Non, décidément, il n’est pas facile d’être libéral aujourd’hui en Russie...

Kichanova
Vera Kichanova

Conclusion


Malgré une expansion économique certaine, le climat politique devient de plus en plus malsain en Russie. Face au désenchantement d’une partie croissante de l’opinion publique devant la mise en coupe réglée de l’économie par une alliance de très hauts fonctionnaires aux revenus indécents et d’oligarques empêchant l’émergence d’une vraie économie concurrentielle, le parti dominant, Russie Unie, a choisi de se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Pour détourner l’attention, il s’est lancé dans une posture moraliste et nationaliste dont les minorités “incorrectes”, à commencer par les homosexuels, font les frais. Cette stratégie, qui flatte les sentiments les plus rétrogrades d’une grande partie de la population dans le sens du poil, pourrait réussir à elle seule. Mais pour assurer la continuation de sa domination, Russie et Unie et son mentor se sont en parallèle lancés dans une stratégie de harcèlement de tous ceux qui apparaissent comme des menaces crédibles, ce qui rend très difficile l’émergence d’une opposition structurée et efficace.


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Vincent Bénard, ingénieur et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org).
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Donc le danger que la Russie joue les gros bras avec notre grand camarade au sujet de la Syrie .
Réponse la semaine prochaine .
Les Américains s’opposent fermement à l’intervention américaine dans la guerre civile en Syrie et croient que Washington devrait rester en dehors du conflit, même si les rapports selon lesquels le gouvernement de la Syrie a utilisé des produits chimiques mortels pour attaquer les civils sont confirmés .
Pourtant Obama se moque que seulement 9 pour cent de la population soutienne son bellicisme. Comme l’a récemment déclaré l’ancien président Jimmy Carter: « L’Amérique n’a pas de démocratie qui fonctionne ». Il y a un Etat policier dans lequel le pouvoir exécutif s’est placé lui-même au-dessus de toutes les lois et au-dessus de la Constitution.
>
> Cet Etat policier va maintenant commettre encore un autre crime de guerre d’agression non provoquée de style nazi. A Nuremberg, les nazis ont été condamnés à mort précisément pour les actions identiques à celles commises par Obama, Cameron et Hollande. L’Occident mise sur la force, non sur le droit, pour se garder hors du box des criminels.
>
> Les gouvernements américain, britannique et français n’ont pas expliqué pourquoi il vaut mieux que les gens, dans les guerres initiées par l’Occident, soient tués par des explosifs en uranium appauvri plutôt qu’avec des agents chimiques ou de toute autre arme. Il était évident dès le début que Obama était en train de préparer l’attaque contre le gouvernement syrien. Obama a diabolisé les armes chimiques mais pas les "anti-bunkers" nucléaires que les Etats-Unis pourraient utiliser contre l’Iran. Ensuite, Obama a tracé une ligne rouge, en disant que l’utilisation d’armes chimiques par les Syriens était un si grand crime que l’Occident serait obligé d’attaquer la Syrie. Les marionnettes britanniques de Washington, William Hague et Cameron, ont juste répété cette affirmation absurde.
> De toute évidence, les gouvernements américain, britannique et français, qui ont affiché en permanence leur soutien à des régimes dictatoriaux qui répondent à leurs attentes, ne sont pas le moins du monde perturbés par les dictatures. Ils désignent Assad comme dictateur pour le diaboliser aux yeux des masses occidentales mal informées. Mais Washington, le Royaume-Uni et la France soutiennent un certain nombre de régimes dictatoriaux, comme ceux de Bahreïn, de l’Arabie Saoudite, et maintenant la dictature militaire en Egypte qui tue impitoyablement des Egyptiens sans qu’aucun gouvernement occidental ne parle d’envahir l’Égypte parce qu’il "tue son propre peuple".
>
> Washington est en train de conduire le monde plus près que jamais de la guerre nucléaire, même plus que dans les périodes les plus dangereuses de la guerre froide. Quand Washington en terminera avec la Syrie, la prochaine cible sera l’Iran. La Russie et la Chine ne seront plus en mesure de se leurrer eux-mêmes sur l’existence d’un quelconque système de droit international ou de contrainte qui puisse agir sur la criminalité de l’Occident.
>
> Quand la Russie et la Chine se rendront compte qu’elles sont la proie de cinquièmes colonnes américaines, qu’elles sont isolées diplomatiquement et militairement inférieures en armes, les armes nucléaires deviendront le seul garant de leur souveraineté. Cela donne à penser que la guerre nucléaire est susceptible de mettre fin à l’humanité bien avant que les hommes ne succombent au réchauffement climatique ou à la hausse des dettes nationales".
>
> Paul Craig Roberts, le 28 août 2013 .
>
> Le Dr Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor US de la politique économique dans l’administration Reagan. Il a été rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Wall Street Journal, chroniqueur pour Business Week et du Scripps Howard News Service. Il a occupé de nombreux postes universitaires.
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Je tenais quand même à préciser (ce que je ne pouvais faire tout à l'heure dû à mon excès d'impulsivité) préciser les points sur lequel je suis quand même d'accord, d'abord oui la Russie n'est pas et est très loin du système parfait (nul système monétaire ne l'est), il existe de forte inégalité entre les oligarques proche de Mr Poutine et la population lambda (pour info la fortune personnelle de Mr Poutine est estimée à plus de 70 milliards de dollard) mais la classe qui prend le plus d’expansion ces dernières années est la classe moyenne et aisée qui grimpe aussi vite qu'elle est en train de disparaitre chez nous.

Oui, il existe de grande disparité entre les métropoles comme Moscou, St Saint-Pétersbourg, etc et les campagnes reculées où les gens vivent encore de leurs terres d'une façon très modeste. Les petites entreprises sont fortement taxées et ont du mal à concurrencer les entreprises d’états et celui ci ne soutiens (aides, déductions de taxe et impôts et subventions) pas assez ces entreprises. Pour ces entreprises il existe des difficultés à survivre et à créer de l'expansion et de la richesse d’où, il est vrai existe un mécontentement de certaines classes de la population.

Ensuite dans le secteur économique, la Russie a une faiblesse majeur, les 2 tiers de son PIB provient de ces exportations principalement de gaz, de pétrole, métaux et minerais. Le secteur des matières premières est hélas un secteur très fragile, on peut se souvenir de l'époque tragique où L'URSS s'est effondrée à cause de cette même faiblesse (à l'époque l'Arabie Saoudite avait, sous l'impulsion des Américano-Sionistes "USA", fait s’effondrer le cours du pétrole en augmentant considérablement sa capacité de production et d'exportation dans le but de se débarrasser de l'adversaire soviétique).
Un autre exemple intéressant fut en 2008, la croissance Russe était de -7,8% à cause de la crise des subprimes (provoquée une nouvelle fois par les bankters de wall street) faisant chuter les cours du pétrole en dessous de 40$ alors qu'en 2007 et 2009 (et toutes les autres années depuis 2000) la croissance du PIB était de plus de 4%, cela montre à quel point la Russie est fragile économiquement malgré son fort bon en avant entre 1999 et 2013.

Je précise cela pour montrer les nombreuse imperfection du système Russe mais ce n'est pas pour autant que je prônerais un système libéral qui est un échec dans tout les pays où il a était testé. L'un des point fort de la Russie Unie de Mr Poutine est un faible endettement de la nation mais aussi à l'inverse de notre système, l'état contrôle en grande partie les banques (Chez nous ce sont les banques centrale "donc ceux qui la contrôle" qui contrôle, qui font et défont les nations). De plus, en Russie, l'état est un grand actionnaire des grosses sociétés ce qui lui donne beaucoup de revenus et un contrôle de ces multinationales afin d'éviter toutes dérives capitaliste (fraudes fiscales, fuites de fonds et de patrimoines à l'étranger "cf affaire Loukos).

Le dernier point négatif de la Russie mais aussi du partie Russie Unie est la corruption (comme chez nous sauf qu'ici on en entend pas parler "bizarre"), ce fléau est loin de disparaitre, en tout cas tant qu'il y aura des avides et des avares au détriment du profit nationale et donc du peuple. Cela mettra du temps à s'éradiquer aussi bien dans un niveau très locale qu'à grande échelle de la société russe (mais au moins eux, ils ont la franchise de reconnaitre que la corruption existe "cf affaires Cahusac, Karachi, etc".

Voila une analyse plus poussé que celle faites au premières abords dans mon premier commentaire un peu trop réactionnaire vis de ce pro-libéraliste zélée
N’hésitez pas à commenter et à me reprendre sur les points de divergence, il est possible que je me trompe dans certains détails.

Merci, cordialement,
Yohann R.
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Encore un qui prétend connaitre la Russie après avoir passé 3 semaine dans un pays avec sa vision libérale comme il le dit lui même et donc ce qu'on lui a appris dans les belle écoles occidentales (modèle américains). J’espère qu'il comprendra que beaucoup de pays ne souhaitent pas rejoindre cette vision libéraliste et ces dérives dans leur modèle économique. De plus, la Russie n'a rien a envié à ces partenaire occidentaux vu la crise que l'on traverse, il préfère de loin un état fort capable de contrer les dérives capitalistes mais aussi non influençable par les autres nations surtout celle occidentales et les dérives satanistes sur tout les points en particulier sur l'abandon de la religion et de ces principes au profit de individualisme et du comportement narcissique tellement présent dans le monde occidentale. De plus, là bas on ne prend pas les gens pour des crétins comme les médias le font si bien. Donc avant de faire une analyse vulgarisée d'une grande nation comme la Russie commence par regarder ce qui se passe chez toi y compris l'éducation que tu as reçu et ses faiblesses morale!

Pour finir voila approximativement le score des dernières élections de Russie :
Premier : Russie unies = 65% des votes, élu au premier tour
Second : Pari communiste (principale opposition) = 18%
le reste de l’opposition toute confondu environ 24% donc encore qu'est ce que cette analyste nous raconte, je cite "les russes ne veulent plus du communisme" deuxième partie du partie. l'opposition il en existe mais elle a du mal à contrer Mr Poutine qui à lui seul à redresser le pays qui je vous le rappelle après le libéraliste qu'était Mr Elsine (et qui au passage à permis à certains de s'en mettre plein les poches alors que le peuple acheté son pain avec des brouettes de billets et à commencer aux profits de certains oligarques mondiaux telle les Rothchillds et autres ennemies des peuples des nations, à privatiser toutes les entreprise rentable pour la nation). Donc c'est tout à fait normale que l’opposition n'est que peu de crédibilité fasse à ce partie profondément amoureux de la patrie russe et de sa religion d’état orthodoxe ancrée depuis des siècle chez ce peuple fier. Donc Mr Vincent Bernard de chez ABC Bourse, allez soutenir les Pussy Riot et les Femen en guise d'opposition et laissez le peuple Russe libre de son autodétermination car cela leur réussi plutôt très bien contrairement à notre système asservie et profitant uniquement aux sionistes et leur projet mondialiste. Merci le libéralisme!
D'habitude je trouve les analyses de 24hgold très pertinente celle ci est juste pathétique, faites le tri.
Cordialement Yohann R.
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oulah, c'est juste parce que de temps en temps les admins redonnent, de manière très peu compréhensible, voix au chapitre à des lobbists thinktankers (alias "soldats de la plume", version moderne du journaliste forgeur d'opinions d'antan) qui se sont fait descendre en flèche (de manière argumentée) par le passé.
Bénard en fait partie. ça faisait longtemps qu'il était plus là, il avait presque réussi à se faire oublier.
On a eu il y a quelques mois une timide tentative de retour des molinaris. Certains sont encore actifs mais diminuent leur présence pour éviter la crise allergique. Ce qui me ferai hurler de rire serait un retour de leconte tiens !
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Entre les quelques thinktankers libéraux et l'overdose de vomi soralien, je me demande lequel est les pire…
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la réponse est facile : ceux qui font ça pour le fric.
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Atlantis - 9/1/2013 at 7:27 AM GMT
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