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Incitons les médecins à se déconventionner

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Published : January 23rd, 2014
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Cette proposition signifierait que les médecins – y compris les dentistes – quitteraient plus facilement le système de la sécurité sociale. Concrètement, ils cesseraient d’interagir avec la sécu. Ils ne sont donc plus remboursés par le système de l’assurance maladie. Mais ils cesseraient de subir les contraintes de plus en plus lourdes qu’elle fait peser sur eux. Il faut les encourager à le faire.


L’objectif principal serait d’éviter une étatisation trop pesante du système de santé qui s’est accélérée en 1996 avec la création de l’ONDAM, l’objectif national de dépenses de santé.


Cet objectif comptable de maîtrise publique des coûts se décline à tous les niveaux du système de santé, à commencer par la liberté des patients en matière de choix de leur médecin et par un contrôle bureaucratique plus strict dans la délivrance des soins. C’est aussi la fin de la liberté d’installation des infirmières, la remise en question de celle des médecins et la fin de la liberté des tarifs. En 2011, les médecins se sont même vus proposer une rémunération à la performance dans le cadre de contrats d’amélioration des pratiques individuelle (CAPI).


Or, le principal problème des systèmes étatisés, c’est qu’ils organisent la pénurie ou le rationnement par les files d’attente. C’est ce qu’on constate depuis des décennies au Canada et Angleterre et c’est aussi ce que nous commençons à voir apparaître dans plusieurs spécialités en France.


Ainsi, une des caractéristiques du système canadien est d’organiser une pénurie et des files d’attente chroniques. Selon les données les plus récentes, le temps d’attente moyen pour obtenir un traitement était de 17,7 semaines en 2012.


À long terme, c’est un gage de non qualité voire de mise en danger des patients. La Cour suprême canadienne par exemple reconnu dans un arrêt historique de 2005 que des patients meurent « en raison de listes d’attente pour la prestation de soins de santé publics ».


Se déconventionner, c’est clairement ouvrir la voie à une re-privatisation du système de santé. Car il s’agit surtout de maintenir la vitalité des piliers privés qui existent encore en France mais qui risquent de disparaître sous l’effet des politiques actuelles. Or l’offre privée explique en bonne partie la vitalité du système. Le colloque singulier conduit le praticien à engager sa responsabilité individuelle, ce qui est une garantie de la motivation des professionnels et de la qualité des soins.


La crainte principale est de voir se développer un système à plusieurs vitesses. Afin de l’éviter, il y a plusieurs possibilités. La première, c’est d’inciter les praticiens qui se déconventionneraient à discriminer leurs tarifs en fonction des possibilités de leurs patients. Il ne devrait pas y avoir de tabou sur le fait de payer un tarif plus élevé en fonction de ses moyens.


Ensuite, au fur et à mesure que le nombre de médecins déconventionné augmentera, la croissance de ce marché permettra son organisation et la création de systèmes d’assurance parallèles susceptibles de prendre en charge les personnes démunies.


Enfin, rien n’empêche de mettre en place un système d’aides directes aux personnes qui en auraient besoin. C’est beaucoup plus efficace que de poursuivre sur cette voie de l’étatisation complète du système.


 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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ainsi va le systeme us et ce n est pas une reussite sauf pour les praticien et ceux qui on le moyen de les payer 400 dollard la consultation
La théorie de cet article est intéressante. Néanmoins, cette théorie se heurte à un point crucial, des systèmes de santé ainsi construit, sans aucun conventionnement étatique, ça existe déjà dans de nombreux pays, et la comparaison en terme d'efficacité n'est pas à leur avantage; or quand la pratique diverge de la théorie, ce n'est jamais la pratique qui a tort.
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La crainte principale est de voir se développer un système à plusieurs vitesses. Afin de l’éviter, il y a plusieurs possibilités. La première, c’est d’inciter les praticiens qui se déconventionneraient à discriminer leurs tarifs en fonction des possibilités de leurs patients. Il ne devrait pas y avoir de tabou sur le fait de payer un tarif plus élevé en fonction de ses moyens.

==> Expliquez clairement les modalités, car c'est essentiel...

Ensuite, au fur et à mesure que le nombre de médecins déconventionné augmentera, la croissance de ce marché permettra son organisation et la création de systèmes d’assurance parallèles susceptibles de prendre en charge les personnes démunies.

==> Ça n'intéresse personne, c'est les pauvres ne sont pas rentables.

Enfin, rien n’empêche de mettre en place un système d’aides directes aux personnes qui en auraient besoin. C’est beaucoup plus efficace que de poursuivre sur cette voie de l’étatisation complète du système.

==> L'étatisation est la conséquence d'une organisation de rationnement des soins via un numérus clausus très faible. La raison est qu'il y a 40 ans les médecins voyaient d'une très mauvais œil une augmentation du nombre de praticiens, donc une baisse de leurs revenus. L’État de son côté voulait freiner les dépenses de santé. Mais avec 40 ans de crise et une population importante qui commence à se faire vieille, ces deux axes d'action ont complètement foiré.

Conclusion : la privatisation, c'est au USA ou en GB qu'il faut la voir. Et bonjour les dégâts...
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ce ne sont pas les médecins qui ont demandé un numerus clausus. C'est la politique chiraquienne ( qui était aussi socialiste que l'est Hollande) qui croyait qu'en réduisant l'offre ( de médecins), la consommation diminuerait. De même, il instaura la "sectorisation" des lits de cliniques et d'hospitalisation, couplant par exemple St Tropez avec St Raphael et Brignoles avec Draguignan: pour ouvrir des lits dans l'une des communes, il fallait fermer autant de lits dans l'autre du couple. Pour pouvoir ouvrir un lit de chirurgie ambulatoire , il fallait fermer un lit normal, et toutes sortes de mesure aussi aberrantes qui ont retardé la chirurgie ambulatoire, augmenter le prix des lits ( guerre des cliniques à Marseille) et empêcher l'installation de chirurgiens à leur convenance. De même, il fallait montrer patte blanche pour avoir un scanner, etc...C'est lui aussi qui instaura le MICA ( mouvement d'incitation à la cessation d'activité) toujours dans la même optique de réduction de l'offre et tout en écrasant les médecins, de frais, de contrôle URSSAF et Sécu et d'impôts, de façon à les dégouter de travailler: 3 étages de comptabilité pour un médecin libéral ( 1/ journalière avec registre numéroté ésp. et chèque. 2/ Expert Comptable ( mensuel) et 3/ AGA ( annuel !). Beaucoup écrasés de charge ont dû larguer leur secrétaire. Cet état d'esprit n'a fait qu'empirer évidemment.
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pour ce qui est de mon expérience personnelle je confirme parfaitement vos dires.
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Si déjà comme en Thaïlande on délivrait à la pharmacie, que le strict nombre nécessaire de pilules, pour toutes formes de médications, pour se soigner, au lieu de donner des boites entières, qui finissent à la poubelle, on ferait des sacrées économies à la sécu.

Et que dire des médecins que des jeunes de 20 ou 30 ans, font déplacer parce qu'ils ont un rhume, parce que les pauvres chéris, ne peuvent pas prendre leur voiture personnel, pour aller voir le médecin dans son cabinet !!! Idem pour les infirmiers et infirmières.

Et les ambulances (vu dans mon immeuble), qui viennent chercher des personnes âgées d'accord, mais qui prennent pourtant leur voiture quotidiennement pour aller se promener, mais pas pour aller à l'hopital, passer des contre-visites, suite à un cancer ou autres.

Et pour finir, ayant été commerciale visitant hopitaux et cliniques, je peux vous affirmer, que j'ai été outrée de voir les hopitaux de ma région, acheter des compresses (elles sont toutes équivalentes en qualité), identiques à celles que je vendais, DEUX FOIS PLUS CHERES, parce que le commercial concurrent, invitait le pharmacien d'un immense CHU (qui ressemble à un village tellement c'est grand), parce que le commercial concurrent, l'invitait gratuitement au Golf !!!

Quand j'en ai parlé au pharmacien des HCL (qui regroupe, et est censé faire tous les achats, de TOUS les hopitaux de Lyon), il m'a répondu que chaque pharmacien faisait ce qu'il voulait... Scandaleux, vous avez dit scandaleux et oui...

Et dans les services des hopitaux, les paquets de compresses entamés, et jetés si pas utilisé en une seule fois, et ... j'arrête parce que la liste serait trop longue.

Alors oui pour les économies de la sécurité sociale, mais pas à n'importe quel prix. Si tous les médecins deviennent déconventionnés, beaucoup de SMICARDS, et retraités, ne se soigneront plus, d'ailleurs c'est déjà vrai pour beaucoup... Alors seuls les plus riches se soigneront, c'est juste ???

Retraitée aujourd'hui, je ne vais plus chez les médecins déconventionnés, pas les moyens, et comme j'ai cotisé toute ma vie en travaillant, j'aimerais bien que les choses misent en place pour le futur, soient justes !!!

Qu'on arrête déjà de soigner gratuitement, toutes les personnes qui n'ont jamais, ni travaillées, ni cotisées en France, et ça ira mieux....
Idem pour les retraites versées à ceux qui n'ont jamais cotisés en France. Idem pour les logements sociaux qu'on donne aux personnes qui n'ont jamais travaillé en France, mais obtiennent un logement dès leur arrivée sur notre territoire. Et... la liste est trop longue de toutes ces absurdités.

Cordialement.
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Mes cotisations maladie obligatoires sont à peu près aussi chères que l'alimentation de toute ma famille.
Pour autant je n'ai jamais consommé aucun service de santé depuis des décennies.

Si je devais payer ces services "plein pot", sans aucune assurance mais aucune ponction coercitive, ça me reviendrait certainement bien moins cher.
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Attendez de passer un mois en réanimation cardiologique, qu'un des vôtres passe en dialyse, ou que vos parents soient placés dans un lit d'Alzheimer, et votre certitude en prendra un méchant coup. En réalité, nous avons encore une "médecine de Rolls Royce", alors que nos moyens réels ne nous permettraient que de "se soigner en 2 cv". Si les familles devaient se cotiser pour soigner le pépé, comme cela se fait encore dans de nombreux pays pas si arriérés que ça, plus d'eux parmi nous finiraient prématurément leurs jours avec la bénédiction hâtive du curé du coin, comme je l'ai vu faire dans les campagnes reculées, autour des années cinquante.
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d'abord je n'ai pas envie d'être réanimé pendant un mois...

Ce que j'ai voulu dire, c'est que jusqu'à maintenant mes primes d'assurance-forcée pour la maladie m'ont coûté bien plus cher que ma maison.
Si j'avais par sagesse épargné la même somme, celle-ci me permettrait de payer tous les soins les plus lourds (la Rolls blindée) à la personne de mon choix.

Si les actifs ne devaient pas leurs cotisations obligatoires, ils auraient LARGEMENT de quoi soigner le pépé.
C'est le principe même de l'assurance. Ou même de la loterie nationale!
Si les prestations totales n'étaient pas structurellement inférieures aux cotisations totales, le système crèverait de ne pas pouvoir se payer ses consommations internes.
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parfaitement d' accord !
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désormais, non seulement vous êtes contraints ( enfin je veux dire ceux qui bossent toute leur vie ! ) de cotiser à un système social de plus en plus coûteux, hors de prix et d' une efficacité de plus en plus médiocre, mais en plus, désormais, les patrimoines familiaux sont de plus en plus souvent et intégralement accaparés par les mêmes organisations sociales étatiques pour régler l' "ardoise" à notre magnifique Sécu lors des successions !... il reste notamment et le plus souvent peanuts pour les héritiers de personnes âgées ayant malheureusement terminé leur existence dans les EHPAD et autres mouroirs de "long séjour"...
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" D'une efficacité de plus en plus médiocre" ... affirmation étonnante. Je ne sais quel âge vous avez, mais je pense que nous n'avez jamais été hospitalisé en salle commune, avec 15 lits de chaque côté, le grand brûlé agonisant à côté de l'opéré de l'appendoche, et que la Sœur venait asperger avec du mercurochrome en attendent sa fin, la jeune leucémique condamnée et les paravents pour l'isoler un peu avec ses parents, les pavillons de tubard crachant leurs BK dans les couloirs, les sanas pleins, l'épidémie de polio en 1957 descendant la Meurthe et les étudiants en médecine réquisitionnés par le Préfet pour aspirer les gosses paralysés sous respiration artificielle, les perfusions en caoutchouc réutilisées X fois, les opérés de cataracte couchés durant 8 jours les yeux bandés avec de grosses loupes comme lunettes à la sortie. C'était en 1954, hier donc et pourtant les Français ont oublié. La médecine a fait des progrès gigantesques ( tout comme l'Hygiène: qui se souvient des douches chaudes un fois par semaine le samedi soir aux coups de sifflet dans les Cités universitaires ?, les couches culottes et les serviettes hygiéniques bouillies 36 fois, alors qu'on en est au tout-jetable et à l'usage unique). Mais ces progrès gigantesques ont un coût énorme, et ce ne sont pas les économies de bouts de chandelles ( compter les comprimés et réduire la taille et le prix des compresses, supprimer une ambulance) qui sauveront le système: une journée de réanimation, une opération à coeur ouvert, remettre sur pied un traumatisé de la route, sauver une leucémie, garder un alzheimer dans une chambre seule et correcte avec un personnel adéquat parce que la famille n'en peut plus, c'est cela qui ruine la sécu et dépasse largement toutes vos, nos cotisations de toute une vie. Je répète: avez vous songé au nombre de cardiaques au stade terminal qui attendent un coeur artificiel comme on attend le messie, un cœur à 150.000 euros pour le moment, les jeunes mucoviscidose en attente de greffes du poumon, la pièce d'orfèvrerie qu'est une prothèse du genou ? Et ce n'est qu'une partie émergée de l'Iceberg...
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je ne référais évidemment pas aux pratiques médicales d' après-guerre et datant de plus d' un demi-siècle !
en 2010, il y avait 90 inactifs ( moins de 20 ans et plus de 60 ans) pour 100 actifs, et cela c'est "incontournable". Parmi ces plus de 60 ans, il y a de plus en plus d'Alzheimer, et on ne sait pas pourquoi. L'âge n'explique pas tout. Le cancer du sein et du poumon chez les femmes ne cesse de progresser et de plus en plus jeune. De même pour les addictions de toutes sortes, ainsi que le diabète lié à l'obésité ( devenu cause nationale aux USA et donc chez nous tôt ou tard ). Il faudrait donc un miracle pour que le budget santé des français diminue. Certes, un phénomène massif comme une épidémie, peut écraser la pyramide des âges, une découverte scientifique abolissant le vieillissement peut nous maintenir "guéris" jusqu'à la mort, mais pour le moment, même en améliorant les technologies médicales, la santé va coûter de plus en plus cher et probablement deviendra insupportable pour les actifs, à moins de revenir à des pratiques que 40 % d'entre nous ont pourtant connues.
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...Parmi ces plus de 60 ans, il y a de plus en plus d'Alzheimer, et on ne sait pas pourquoi. ..
Or personne ne parle ni ne questionne sur la composition des épandages aériens !
Avions non identifiés , phénomène reconnu dans tout l'occident.
Pourquoi ?
Entreprise de dépopulation à ciel ouvert ?

Venant de gouvernements fascistes qui démontrent tous les jours leur volonté d'asservir la population à la ploutocratie cosmopolite, tout est possible.
Ce n'est pas parce-qu’ils ont l'air cons et lubriques que ce ne sont pas aussi des salauds.
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"en 2010, il y avait 90 inactifs ( moins de 20 ans et plus de 60 ans) pour 100 actifs, et cela c'est "incontournable". "

svp ne pas confondre improductif et inactif.

Pour le reste, ce constat est vrai et in ne pose qu'une seule question:
Que font encore les cotisations d'assurance-maladie à peser sur le travail salarié ????
Est-ce le travail qui rend malade?
Est-ce que seuls les salariés ont besoin de soins?
Tout au contraire! Les plus gros consommateurs de soins sont ceux qui ne travaillent pas ou plus.
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Je pense que c'est aussi valable pour votre assurance habitation, votre assurance auto, et globalement toutes vos assurances de tous types. Enfin, jusqu'au jour où vous en aurez besoin.
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Ce système instauré par De Gaulle à la Libération et qui n'a fait que croître et embellir de façon démente et irresponsable, ne peut qu'aboutir à une catastrophe. Pour la retarder, les tenants ne peuvent qu'aggraver les contrôles, les conditions, les prélèvements, en un mot mettre des bâtons dans les roues , en faisant semblant de le réformer. Le drame c'est que les médecins en majorité participent du processus, persuadés qu'ils sont que sans sécurité sociale, ils crèveraient de faim.( Imaginons les garagistes raisonnant de la même façon). Du coup, ils ne sont plus des "guérisseurs", mais des intervenants dans la répartition des prestations sociales, des rouages d'une mécanique dont le but n'est plus de soulager la souffrance mais d'éviter une explosion sociale. L'Assurance maladie elle-même est un impôt déguisé dont l'objet initial à savoir protéger l'individu des accidents de la vie, a disparu dans un gigantesque schmilblick tendant à la régulation d'un bien-être fixé par l'utopie socialiste.
Les malades, (c'est à dire nous tôt ou tard), eux aussi , au nom de l'égalité utopique face aux coups du sort, profitent au maximum de ce monstre, en se faisant rembourser à 100 % et même plus comme si c'était un dû et trouvent normal de coûter éventuellement à la Sécu, bien plus que ce qu'ils ont apport& à la société durant leur existence. Souvent ces soins de plus en plus exorbitants ont lieu dans les 4 ou 5 dernières années de la vie . Etonnons nous du coup, que Mr Attali fort logiquement nous annonce une euthanasie inéluctable au bout du rouleau. Quand on aura des milliers d'individus à greffer du coeur artificiel, dont le coût minimal sera incompressible, des milliers de parkinsoniens en attente d'implantation d'électrodes dans le cerveau, des milliers de diabétiques en attente d'un pancréas artificiel, des milliers d'aveugles sur la liste d'une puce sur la rétine, des centaines d'anciens sportifs réclamant des genoux en teflon, ( la liste est évidemment énorme), il faudra bien faire des choix et laisser sur le bord du chemin plus d'un malheureux. Déjà certaines interventions ne se font plus au delà d'un certain âge ( prostate ?), sous des prétextes thérapeutiques, mais à quel titre si au fond, il y a un présupposé économique. En sens inverse, on greffe ( et on prélève) de plus en plus de reins, car la dialyse coute plus cher ( in fine).
Espérer résoudre ce dilemme par le déconventionnement individuel dans une société verrouillée me parait illusoire. Il faudrait qu'il soit massif et la phase de transition serait très dure à supporter financièrement après des années d'études onéreuses et éprouvantes. De plus, la masse de la population ne comprendrait pas qu'on touche à un droit quasi de naissance. Le Pouvoir, pas fou, a prévu le coup en faisant entrer chaque année, une masse de médecins étrangers et même extra-européens, taillables et corvéables à merci, et qui leur sert de variables d'ajustement, face à la fronde éventuelle des médecins nationaux.
Tout cela finira mal, mais quand ?
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Etat omniprésent = bordel permanent.
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Excellent Merisier
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Oui , le vrai libéral ne peut-être que déconventionné , non pas sécu-dépendant comme un bon fonctionnaire .
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excellent article et dont je vous remercie ( étant moi-même médecin, j' envisage en effet de plus en de me "déconventionner" )
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Vous avez bien raison, mais souhaitez que tous les riches n'aient pas quittés notre pays, car vous n'aurez plus un seul client, parole de retraité !!! Et comme ce pays n'aura bientôt plus que des SMICARDS, ou des retraités pauvres, vous risquez de voir disparaitre, votre chiffre d'affaire à vitesse Grand V, mais bon... C'est un choix...
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mon chiffre d' affaire, il est désormais immédiatement ponctionné à 65 % par le fisc, l' URSS-af et toute une ribambelle de prélèvements obligatoires para-publics obligatoires divers... ensuite et une fois payées les charges de fonctionnements, il me reste juste de quoi vivoter ( "niveau de vie" et pouvoir d' achat réel des médecins ex-libéraux littéralement divisé par 4 en 15 ans )... quand on considère bien les choses, ma fonction n° 1, n' est réellement plus de faire de la médecine mais bien d' être devenu avant tout ( comme le sont les débitants de tabac ou les pompistes ) un supplétif du Fisc... en plus je suis contraint d' effectuer plein d' actes parfaitement inutiles et dépourvus d' intérêt médical mais "bien" conformes à la C.C.A.M. ; en réalité, on pourrait exercer une bien meilleure médecine, bien plus utile et bien plus efficace en dehors du corsetage réglementaire socialiste débile d' un exercice médical destiné à une population globalement déresponsabilisée tel qu' il est devenu en France... par ailleurs, si l' Etat socialiste ne ponctionnait pas autant les SMICARDS ( pour reprendre votre exemple ), on ne pourrait pas prétendre que 23 €uros soit par exemple un tarif prohibitif pour consulter un généraliste ! ( bac + 9 désormais et à comparer aux tarifs d' un vétérinaire, d' un avocat, d' une "consommation" d' un mois de tabagisme, d' un guérisseur ou d' un toiletteur pour chien )...
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Dans un tout autre domaine, j'ai essayé d'avoir un toit solaire et de passer sous les fourches caudines administratives, pour être "dans les clous" et bénéficier des prix subventionnés sur le dos de la collectivité nationale.
Incroyablement contraignant.

Finalement il est tout aussi rentable de renoncer aux subventions et de faire à sa guise, tout seul.
(Par contre on ne peut pas "faire gros" comme le font les "déjà gros" sur le dos de tous et chacun)
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Je pense que la première nécessite est de libéraliser tout le secteur pour favoriser l'installation d'un nombre illimité de praticiens et ce dans tous les domaines ensuite la loi du marché et de la concurrence fera son œuvre , les numerus clausus sont à bannir , le seul frein à l'installation d'un professionnel de santé doit être sa compétence .
Le système de santé publique devrait se limiter à une prise en charge à 100 % des soins hospitaliers vitaux , la prise en charge des autres soins devrait être d'ordre individuel et privé , mais une pléthore de praticiens est indispensable sinon la situation non libérale et monopolistique rendront les soins inaccessibles au plus grand nombre .
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phil97422 - 3/2/2014 at 7:03 AM GMT
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