En mode
"publication programmée", afin d'animer les colonnes du blog
pour l'été, je reproduis une interview parue le 29 mars sur le
site de Liberté
Chérie Belgique.
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Liberté
Chérie (Belgique) a eu le plaisir d’interviewer Vincent
Bénard, ingénieur français, président de
l’Institut Hayek et éminent conférencier
libéral. Spécialiste des questions liées à
l’aménagement du territoire et possédant une vision
claire et logique de l’économie actuelle, il nous a fait
l’honneur d’être le premier invité des interviews de
Liberté Chérie. Nous avons voulu examiner avec lui la
validité des grands mythes qui alimentent les courants
antilibéraux.
Youness El Mouhafidi
: Tout d’abord, au cœur
de l’actualité, on entend partout parler de cette fameuse crise
du libéralisme ; malgré tout vous continuez à le
défendre, pour quelle raison ?
Vincent
Bénard : Parce que la crise n’est pas une crise des
marchés libéraux. C’est une terrible "erreur"
de diagnostic. C’est une crise liée à la volonté
des politiques d’intervenir sur les marchés pour y imposer leurs
agendas politiques. Et ce faisant, ils ont brisé les mécanismes
auto-correcteurs qui en temps normal protègent les marchés des
risques systémiques que nous vivons.
YEM : A quels
mécanismes auto-correcteurs du marché faites-vous allusion ?
VB : A la base, aux
mécanismes de l’offre et de la demande, au droit de la
responsabilité individuelle, et aux mécanismes de
compensation de la prise de risque par un coût d’accès au
crédit plus élevé.
Par exemple, en
donnant sa garantie et quantité d’avantages fiscaux à
deux entreprises sous sa tutelle qui pratiquaient un modèle bien
particulier de refinancement du crédit (Ndlr : Fannie Mae et Freddie Mac),
l’état américain a empêché des banques
pratiquant un autre modèle intrinsèquement plus solide de
s’imposer. En accordant sa garantie, l’Etat a
empêché que la prise de risque excessive de ces deux entreprises
en regard de leurs fonds propres ne soit sanctionnée par le
marché sous la forme de taux d’emprunts plus
élevés pour ces deux entreprises.
En outre, en
forçant les banques à prêter à des ménages
que des banques libres de leurs choix auraient considéré comme
insolvables et aiguillé vers la location, les lois bancaires US les
ont conduit à devoir trouver des moyens de s’affranchir de la
traditionnelle prudence qui sied à l’activité bancaire.
Autre exemple :
en imposant un droit du sol très contraignant et en violation
complète du droit de propriété, la douzaine
d’Etats sur 50 où s’est localisée la bulle
immobilière a empêché qu’un nombre suffisant de
logements ne soient construits pour répondre à la demande
artificiellement boostée par le crédit facile. Dans les
états où le droit du sol était plus respectueux des
droits des propriétaires fonciers, malgré une demande de
logement plus forte encore, il n’y a pas eu de bulle, et par voie de
conséquence nettement moins de défaillances
d’emprunteurs. Les surcoûts liés aux
réglementations du sol ont conduit à surexposer le secteur
financier américain de 4.000 milliards de dollars sur les
crédits immobiliers, sur un encours de 12.000 ! Sans ces lois
empêchant les propriétaires fonciers de convertir leur sol en
logements, la bulle qui aurait explosé aurait été bien
moins développée…
Encore un autre :
les réglementations Bâle I et Bâle II ont
uniformisé les modèles de gestion bancaire, ne permettant pas
aux marchés de récompenser les modèles de gestion
bancaire les plus sains ou de sanctionner les autres…
Et l’on
pourrait continuer ainsi sur plusieurs pages (*)…
YEM : Pourquoi selon
vous est-ce le libéralisme et le capitalisme qui sont pointés
du doigt plutôt que l’Etat ?
VB : Certains de ceux
qui le font sont ignorants, d’autres de mauvaise foi. Nous assistons
depuis plusieurs décennies à une intrusion massive et
insidieuse des Etats dans les marchés, dans les économies. Il
n’y a pas un Etat majeur qui n’ait vu son poids dans son
économie croître depuis les années 60, même si
quelques dirigeants ont tenté d’inverser la tendance. Lorsque le
socialisme échouait directement, on pouvait lui imputer ses
échecs. Aujourd’hui, la situation est plus insidieuse : les
politiciens qui ont totalement brisé les mécanismes
auto-correcteurs des marchés imputent la crise à une
défaillance des marchés, et en appellent à plus
d’Etat pour corriger les soi-disant « market failures »,
défaillances de marché.
C’est une
terrible méprise, qu’elle soit involontaire ou de mauvaise foi.
YEM : En tant que
libéral, cautionnez-vous les mesures de renflouement des banques et
industries prises récemment par les partis de droite en France et en
Belgique ?
VB : Non. Certes,
les Etats, qui se sont bien imprudemment porté garants des comptes des
déposants, ne peuvent pas laisser sans réagir les banques
tomber, au risque de voir les épargnants descendre dans la rue et se
laisser mener par quelque extrémisme. Mais il y avait d’autres
moyens d’intervenir sans mettre sous pression le contribuable.
Notamment, il
serait préférable de forcer des accords d’échange
« dette contre capital », qui permettraient à la
trésorerie des établissements financiers de respirer, tout en
améliorant les ratios fonds propres sur dette des banques, et
obligeraient les créanciers qui ont mal prêté leur argent
à porter une partie du poids de la faillite actuelle.
Par la suite, il
conviendra de se demander comment passer d’une société
où on encourage aussi bien le prêt que l’emprunt au
détriment de la formation de capital, à des modes de
développement des entreprises, notamment des entreprises
financières, moins léveragés, donc plus sains.
Entre autres,
notre fiscalité actuelle des entreprises, en France, et dans la
plupart des pays du monde, pousse à l’imprudence, en permettant
de déduire la rémunération du créancier des bases
taxables, mais pas celle de l’actionnaire. Il faudrait
réintégrer les intérêts versés dans la base
taxable tout en abaissant très fortement les taux d’imposition
des sociétés, ce qui permettrait à celles qui
choisiraient de bâtir leur croissance sur l’accumulation de
capital de ne pas être pénalisées fiscalement par rapport
à celles qui choisissent de se surléverager (**).
YEM : Pourtant les
politiciens ont inquiété la population en affirmant que le
risque de voir une grosse partie de notre système s’effondrer
par la perte d’une seule banque était réel.
VB : Ils
n’ont pas totalement tort. Certaines banques ont des totaux de bilan
plus élevés que le PIB de leur pays d’origine ! Une
faillite d’une banque importante, comme peut l’être une
grande banque française, serait absolument désastreuse.
Cependant, les
interventions de l’Etat, d’une part, ne contribuent pas au
désendettement des banques, même si l’on nous fait croire
que l’injection de dette subordonnée est équivalente
à l’injection de capital, d’autre part, toutes les
garanties données par l’état à tout et
n’importe quoi transfèrent le risque de cessation de paiement
à l’état. Car les Etats n’ont pas l’argent
qu’ils injectent dans les banques : ils l’empruntent. Or, que se
passera-t-il si, une tranche d’emprunts arrivant à
échéance, et un déficit important étant à
financer, un gros Etat ne parvient pas à lever suffisamment de fonds
pour faire face à ses dépenses ? Soit les taux que l’Etat
devra verser augmenteront dans des proportions déraisonnables, soit,
au pire, l’Etat devra se déclarer en cessation de paiement…
Cela aurait des conséquences bien plus calamiteuses que la faillite
d’une banque.
YEM : Les Etats
semblent s’opposer de plus en plus au libéralisme
économique. On voit aujourd’hui les Etats monter à
l’assaut des paradis fiscaux, de la détaxation de certaines
marchandises, ou de la dérégulation de certains marchés.
En Belgique, les opposants à ces mouvements de libéralisation
utilisent comme argument la libéralisation du marché du
pain et de l’énergie qui auraient fait flamber les prix. A tort
ou à raison ? Qu’en pensez-vous?
VB : Les contrôles de prix ont toujours pour conséquence
d’amener une pénurie du bien ou du service sous contrôle.
Dans ce domaine, la France a eu des expériences cuisantes, notamment
en matière de logement, ou les contrôles de loyer quasi
permanents entretiennent une pénurie qui pénalise d’abord
les revenus les plus faibles.
L’Etat a un
rôle à jouer pour permettre le bon fonctionnement d’un
marché libre, à savoir s’assurer qu’en dernier
ressort, les malhonnêtes, les voleurs, les escrocs, les menteurs,
seront découverts et contraints de réparer leurs
préjudices. De ce point de vue là, je ne partage pas
l’avis de ceux qui croient possible une régulation judiciaire
100% privée des conflits. Mais au delà de cela, et de la
fourniture d’une sorte de filet social de subsistance permettant aux
plus malchanceux de se maintenir à flots dans les mauvaises
périodes, je ne vois pas quelle valeur ajoutée l’Etat
peut apporter…
Je ne connais pas
le problème du prix du pain en Belgique, mais en France, Raymond Barre
a eu le courage d’abolir tout contrôle des prix en 1976, alors
que l’inflation moyenne était supérieure à 10% :
le contrôle des prix ne peut rien quand la quantité de monnaie
galope plus vite que les biens qui s’échangent avec cette
monnaie !
Les prix ne sont
pas revenus à une inflation nulle du jour au lendemain, mais cela a
permis, toutefois, à l’offre de se diversifier, à des
nouveaux produits de trouver des débouchés, et paradoxalement,
à permettre à des acteurs « low cost » de se
distinguer, puisqu’il n’y avait plus de « norme » implicite
fixée par le prix d’Etat.
Rappelons que la
hausse des prix est essentiellement un phénomène
monétaire. Les prix des choses exprimés en temps de travail
nécessaire pour les obtenir baissent. Mais notre système
monétaire est conçu de façon à ce que la
quantité de monnaie mise sur le marché pour liquéfier
nos transactions augmente un peu plus vite que les échanges : les prix
affichés tendent à monter. Cela n’empêche pas notre
niveau de vie, en tendance longue, de monter, même si la crise
présente va temporairement casser ce mouvement haussier.
YEM : Vous dites : « au
delà de la fourniture d’une sorte de filet social de subsistance
permettant aux plus malchanceux de se maintenir à flots dans les
mauvaises périodes, je ne vois pas quelle valeur ajoutée l’Etat
peut apporter. » Par « filet social », entendez-vous une
forme de sécurité sociale allégée ? Une sorte de
Salaire De Vie ?
VB : Peu importe
la forme, il y a sûrement plusieurs formes possibles : salaire de vie,
comme vous dites, ou encore « vouchers » dégressifs en
fonction des revenus pour certains services de base comme le logement ou
l’assurance santé...
Ou encore le
chèque éducation – correspondant grosso modo au budget de
l’éducation divisé par le nombre d’enfants
scolarisés –, pour arrêter de reconduire automatiquement
le financement de mauvaises écoles, permettre aux parents de choisir
des écoles selon leur jugement, et donc de donner aux enfants issus
des milieux les moins aisés de réelles chances de progression
sociale par l’éducation. Toutes les réformes de
l’éducation qui ont réussi obéissent à un
principe : « Money must follow students ».
Les
systèmes sociaux actuels ont pas mal de défauts : ils sont
rarement dégressifs en fonction du revenu, et donc induisent de
terribles effets de seuil, ils contribuent à financer des
bureaucraties plutôt que les populations cibles de l’aide
sociale, et tendent à désinciter au travail. Les «
revenus de vie » dégressifs ou les « vouchers » calculés
en fonction décroissante des revenus du travail, dans une offre de
services 100% privée, apporteraient de bien meilleures réponses
aux problèmes sociaux de notre temps.
YEM : Certains
affirment que libéralisme et écologie sont antinomiques.
Qu’est-ce qu’un libéral peut y répondre ?
VB : Que Karl
Marx lui même constatait que les capitalistes étaient
obsédés par l’amélioration constante de
l’utilisation de leurs ressources. Plus une ressource finie se
raréfie, plus son prix augmente, plus les producteurs tendent à
essayer de l’économiser
Le respect de
l’environnement, pour être garanti, s’appuie sur trois
piliers : la connaissance, sans laquelle l’on ne peut diagnostiquer les
dangers, la liberté, qui permet aux groupes de défense de
l’environnement de faire entendre leur point de vue, et le droit de
propriété, qui permet de faire payer les dommages à la
propriété d’autrui aux fauteurs de pollution.
Liberté et Droit de propriété sont deux constituants
majeurs d’un droit libéral ! Toutefois, concernant les
biens sur lesquels il est difficile ou impossible de définir des
droits de propriété, comme l’air que nous respirons, des
interventions étatiques de type législatif sont
nécessaires.
J’ajouterai
que les plus grands drames écologiques vécus par la
planète ont toujours été le fait de
sociétés autoritaires : Tchernobyl, l’assèchement
de la mer d’Aral, etc. Cela ne signifie pas qu’il n’y
ait pas des individus capables de sacrifier l’environnement à
l’appât du gain dans nos sociétés, mais leurs exactions
sont mieux combattues, et donc mieux dissuadées, dans une
société libérale.
YEM : Bref, il semble que le
système libéral soit imaginatif en termes de réponses
aux problèmes sociaux et sociétaux et qu’il propose de
nombreuses alternatives que le système actuel ne trouve pas.
Mis à part cela,
qu’est-ce que les gens ont à gagner avec le libéralisme
alors que le socialisme offre une sécurité sociale, des
subventions pour les organismes qu’il juge utile et qu’il
gère notre société pour aller dans le meilleur des sens –
selon nos politiciens ?
VB : Dans une
société libérale, ces services sociaux continuent
d’exister, mais sous forme concurrentielle, et donc sont incités
à être performants. De même l’individu est libre de
financer les associations qu’il juge efficaces, et non celles qui
savent plaire aux bureaucrates. De fait, l’argent tend à
être dépensé plus intelligemment, pour répondre
aux vrais besoins des individus, ceux pour lesquels ils sont prêts
à payer volontairement. Mais dès que l’Etat décide
d’affecter l’argent à votre place, vous pouvez être
certain qu’il favorisera non pas vos intérêts, mais ceux
des groupes les plus organisés, au détriment des autres. Si
vous faites partie de ces groupes, ce peut être un jeu gagnant, mais
pour l’immense majorité de la société, cela se
paie au final par moins de richesse et, paradoxalement, une redistribution
plus inégalitaire aux franges de la société, par la
forme d’un chômage plus élevé, ou de la moindre
accessibilité de services essentiels comme le logement.
YEM : Le libéralisme
n’oblige-t-il pas les gens à se faire exploiter par le
marché ? La redistribution des revenus n’est elle pas injuste
dans une société libérale ?
VB : Ah, la
vieille antienne de l’exploitation... Sur un marché, la plupart
des accords conclus le sont librement, et ceux qui sont passés sous
conditions coercitives sont susceptibles d’entrainer des suites
judiciaires.
Ceci dit, les
adversaires du libéralisme affirment que le rapport de force est
tellement défavorable au salarié que les accords signés
(que ce soient des contrats de travail ou des achats, d’ailleurs) sont
outrageusement biaisés en faveur des offreurs. Mais c’est
oublier qu’en période de forte croissance économique, le
rapport de force change de camp et permet aux salariés d’obtenir
de meilleures rémunérations. En outre, le fait que certains
puissent s’enrichir s’ils créent une entreprise
performante signifie que sont récompensés ceux qui apportent un
vrai service à de nombreux clients, de façon productive. Et en
mettant en œuvre un appareil de production efficient, les salaires
tendent à s’élever.
Comment
expliquer, sinon, le niveau très élevé des salaires en
Suisse, pays où traditionnellement, la pression fiscale marginale est
faible, et où les entrepreneurs qui s’enrichissent ne sont pas
montré du doigt comme de « sales exploiteurs », mais comme
des gens dont l’apport à la communauté est
extrêmement appréciable ?
YEM : Comment expliquez-vous qu’un
patron gagne plus d’argent qu’un ouvrier en prestant les
mêmes heures si ce n’est en lui volant une partie de son salaire?
VB : La valeur du
travail ne dépend pas du nombre d’heures effectuées, mais
de la valeur ajoutée (ou retranchée) qu’un travail bien
fait ou mal fait peut avoir, et de la rareté ou de l’abondance
de certains savoir-faire sur le marché. N’en déplaise
à certains, diriger une entreprise de plusieurs milliers de
salariés est très difficile, ceux qui peuvent faire ce
métier efficacement sont assez rares, et leurs décisions peuvent
rapporter ou coûter des dizaines de millions, ou de milliards, à
leurs entreprises. Un mauvais patron, même peu payé, coûte
beaucoup plus cher à une entreprise qu’un bon patron très
bien payé.
Cela dit, il est
exact que nous avons vu bien des patrons de grands établissements
financiers se payer très bien et perdre énormément
d’argent. Mais là encore, à bien y regarder,
l’Etat, et l’état américain en particulier, en
permettant à de très grands acteurs de la finance de se
surléverager sans considération pour le risque
réellement pris, a permis à des patrons prédateurs de
plus facilement arbitrer entre gros bonus récompensant la prise de
risque, et négligence vis à vis des risques de pertes. Ces
dirigeants ont arbitré leurs bonus à courts terme contre leurs
actionnaires et leurs salariés.
Le remède
n’est pas dans plus d’interventions de l’Etat mais au
contraire dans des interventions plus ciblées sur le niveau «
régalien », c’est-à-dire sur la transparence des
opérations financières, et une meilleure prise en compte
judiciaire des petits actionnaires, en rendant illégales certaines
manœuvres qui permettent à des pools de gros dirigeants non
actionnaires de leurs boîtes de se liguer contre leurs actionnaires.
Par contre, à ceux-ci de faire leur boulot ensuite. Si ils ne font pas
l’effort de peser aux assemblées générales, de
suivre leur management, qu’ils ne viennent pas se plaindre après
!
A ce titre, des
fonds d’investissement détenus par des actionnaires
professionnels comme Albert Frère jouent un rôle tout à
fait bénéfique dans le management des entreprises. Il a sans
doute manqué de tels actionnaires sérieux de
référence dans les conseils d’administration des grandes
banques de Wall street et d’ailleurs.
YEM : Un gouvernement libéral
dans un Etat libéral est-il réellement envisageable
aujourd’hui alors que l’adjectif social se mêle à
tout et que les médias traitent les libéraux de «
populistes » ou « d’opportunistes » ?
VB : La
tâche des libéraux n’est pas facile. Mais nous devons
prouver qu’en termes de résultats obtenus, le libéralisme
se révèle plus « social » que le socialisme !
Paradoxal, mais jouable, oui. Simplement, nous devons faire attention
à ne pas rééditer certaines erreurs récentes:
louer la croissance oui, mais attention aux croissances financées
à crédit. L’Islande hier, et sans doute l’Estonie
aujourd’hui, sont en train de payer très cher cette soif de
croissance fondée sur des effets de levier excessifs. Nous devons
revenir aux fondamentaux de l’école libérale autrichienne
: pas de croissance durable sans saine accumulation de capital, pas de
progrès social durable acheté à crédit.
YEM : Merci beaucoup pour ces opinions
ô combien rares par les temps qui courent.
VB : Merci
à vous, et bon courage pour la suite!
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(*) Tous ces points
sont développés aussi bien sur le site de l’institut
Hayek que sur objectif liberté
(**) Nb. La loi
fiscale Belge a tenté de résoudre ce problème par une
législation adaptée, mais complexe, votée
récemment. L’on manque de recul pour en analyser les
résultats.
http://www.droit-fiscalite-belge.com/article1240.html
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
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