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Le gonflement incessant de la dette des Etats-Unis

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Published : December 29th, 2014
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Au cours de l’année fiscale 2014, qui s’est achevée aux Etats-Unis le 30 septembre dernier, le gouvernement a accumulé 1,086 trillion de dollars de dette additionnelle, et porté sa dette totale à 17,824 trillions de dollars. De l’argent que les Etats-Unis doivent aux Chinois, aux Japonais, aux Russes et à un certain nombre d’investisseurs américains dont le fonds de la sécurité sociale.

Certaines de ces entités n’ont eu d’autre choix que d’accepter la dette des Etats-Unis. D’autres ont décidé d’elles-mêmes de s’en procurer, et parié sur le fait que cette dette, qui est supposée être leur actif le moins important, se transformera un jour en un bon investissement malgré les rendements très faibles qui fluctuent actuellement entre zéro pourcent pour les bons du Trésor sur 13 semaines et 2,95% pour les obligations sur trente ans. Ceux qui détiennent des obligations à échéance lointaine espèrent de tout cœur que leur actif ne sera pas absorbé par une vague d’inflation future, et espèrent plus fort encore que les rendements ne grimperont pas d’ici peu, auquel cas la valeur de leurs actifs baisserait. Et si les deux se produisaient en même temps… mieux vaut ne pas contempler ce scénario.

En octobre dernier, je me suis posé la question de savoir comment il a été possible pour la dette d’augmenter d’1,086 trillion de dollars en une année fiscale suite à l’annonce par le gouvernement d’une réduction du « déficit » jusqu’à 483 milliards de dollars.  Voici ce à quoi a ressemblé le PIB pour l’année fiscale 2014, PIB dont la croissance exponentielle se poursuit depuis 2001 et représente un fiasco bipartite sans égal :

US-Gross-National-Debt-1972-2014-B

Même les « surplus » enregistrés entre 1998 et 2001, qui ont à un certain moment excédé les 2% du PIB et auraient dû faire baisser la dette nationale brute n’ont fait que l’alimenter quatre années durant, pour une hausse totale de 394 milliards de dollars. Les déficits affichés sur les bilans comptables du gouvernement ne semblent jamais être en accord avec la réalité. Et cette réalité dont je parle, c’est la hausse du niveau de dette.

Au cours des deux premiers mois de l’année fiscale 2015, la dette des Etats-Unis est grimpée de 181 milliards de dollars pour porter la dette totale du pays à plus de 18 trillions de dollars, ou 10.005.549.328.561 dollars pour être précis. Un moment glorieux à célébrer.

US-Gross-National-Debt-2014-11

Mais les festivités touchent à leur fin. Franchir un nouveau trillion n’est plus que routine pour le budget américain. Il a fallu attendre 1982 pour atteindre le premier trillion. Puis vingt années supplémentaires pour en franchir un deuxième. Après quoi douze nouveaux trillions ont été atteints en seulement quatorze ans. Ce qui ne sera pas sans conséquences pour les générations futures. Mais le volcan n’est pas encore entré en éruption. Alors ne nous en soucions pas. Que la fête continue.

En des temps aussi fous que les nôtres, il est bon de se montrer prudent lorsque d’autres investisseurs se prouvent cupides. Lisez ceci : I’ve Been Thinking About How the Current Madness Will End

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Quand la nature sauve la nature


https://www.youtube.com/watch?v=HVuoGiazD3o
Haa la dette US, c'est l'occasion de remettre les pendules à l'heure. Lorsqu'on parle de la dette nationale US, c'est en réalité uniquement de la dette de l'Etat Federal (T-bonds/notes) que les "experts" en enfumage et les pseudos "économistes" comparent sans sourciller avec la dette des états Européens qui elle est comptabilisée au sens Maastricht. La différence comptable est de taille et suffit pour fausser toutes les comparaisons (quoi c'est le but ?). La dette publique des pays européen à la sauce Maastricht inclut la dette des collectivités locales ce qui n'est absolument pas le cas pour la dette nationale US (magie des chiffres) qui ne tient donc pas de la dette des Etats et des collectivités locales (les Municipal bonds) qu'on peut estimer à 3200 milliards $.

Pour faire une comparaison valable avec les pays européens, il faudrait comptabiliser une dette US "sens Maastricht", soit environ 21 000 milliards $ ou 125% du PIB pour la dette publique totale !.

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Tiens, les ricains trouvent un nouveau truc dans lequel investir de la dette : la colonisation de Venus.

La NASA étudie la possibilité de construire des colonies "flottantes" 30 km au-dessus du sol de Venus (accrochées à des dirigeables remplis d'Hélium).
D'après l'étude, ce serait faisable bien plus rapidement que la colonisation de Mars (située nettement plus loin de la Terre que Venus).
La NASA espère bien obtenir du financement pour développer le concept.

Une question se pose : à quoi ça sert ?

Réponse : absolument à rien vu que les observations et expériences qui seront réalisées sur ces colonies peuvent aussi l'être via des sondes orbitales.

Normalement, une colonie se doit d'être rentable, sinon c'est un vortex financier . Une colonie sur la Lune ou sur Mars pourrait servir à extraire des matières premières du sol de ces astres. Mais un dirigeable à 30km d'altitude ne peut rien faire.

Bref, encore de la dette à prévoir ?

Et pour l'anecdote, le nom du programme est HAVOC

http://www.thefreedictionary.com/havoc

(Définition 1 : widespread destruction or devastation // pas besoin de traduire je pense ? )

L'utilité du programme sera-t-elle de procurer un refuge aux élites qui auront fui la Terre laissée à la destruction et la dévastation ?
( http://www.manicore.com/documentation/impasses.html : un article intéressant sur les dégâts futurs de la croissance économique permanente)
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C'est la "vie de la Dinde" telle que décrite par Nicholas Yassin Taleb dans son livre "The Black Swan", sur notre capacité d'aveuglement face à l'inconnu (le titre du livre fait référence au fait qu'autrefois les cygnes étaient blancs par définition car jamais personne n'en avait vu de noir... jusqu'au jour où on découvrit effectivement des cygnes noirs).

Donc la fameuse dinde d'élevage, sa vie est représentée par une courbe de confiance envers le fermier, ce monsieur qui vient lui apporter à manger et la soigner tous les jours. Chaque jour la dinde a un peu plus confiance dans le fermier, car il lui a toujours fait du bien, donc il lui fera toujours du bien.
Jusqu'au jour où, "surprise!", le fermier vient la tuer pour la manger.

Jusqu'ici l'augmentation de la dette américaine a toujours fonctionné, donc ça fonctionnera toujours et tout ira toujours bien.

(D'ailleurs la seule période de stagnation de la dette fut ponctuée par les attentats du 9/11, signe (volontaire?) d'affaiblissement de l'empire et de la nécessité d'investir dans une stratégie plus offensive et dominatrice).

Symbolique : à Thanksgiving, Obama déclarait en rigolant qu'il ne comprenait pas trop pourquoi il devait gracier des dindes chaque année, alors qu'il y a des choses autrement plus sérieuses à faire dans son boulot.
Et oui, bientôt la grosse dinde ne sera plus graciée, ni nourrie ni entretenue... ce ne sera pas l'heure de la tonte, mais l'heure de l'égorgement.
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excellent livre d'ailleurs. cette métaphore m'a fait pensé à la parabole de l'ivraie, à la fin ça va moissonner violemment ^^

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